Canada- Alors qu'il avait mystĂ©rieusement disparu en 2009, le saumon sockeye est de retour dans le fleuve Fraser, oĂč quelque 25 millions de poissons sont attendus. Un record

Les marins disparus dans l’abĂźme et n’ayant eu pour linceul que les flots de l’ocĂ©an, ceux-lĂ  mĂ©ritent aussi que leur obscur sacrifice soit honorĂ© Ă  jamais. » Amiral Emile ce qu’ont voulu Émile GuĂ©pratte, dĂ©putĂ© du FinistĂšre et Georges Leygues, ministre de la Marine par l’inauguration de la StĂšle le 12 juin 1927, puis l’association Aux Marins par la transformation du fortin, datant du XIXĂšme siĂšcle, en cĂ©notaphe depuis 2005 monument dĂ©diĂ© Ă  la mĂ©moire des Marins Morts pour la France. Vue de la stĂšle et du cĂ©notaphe de la route - clichĂ© BĂ©rengĂšre Bril, 1er mai 2017La Pointe Saint Mathieu – Une histoire de marinsL’emplacement de ce lieu de mĂ©moire sur la Pointe Saint Mathieu est stratĂ©gique et historique formĂ© de falaises de vingt mĂštres de hauteur, elle comporte une ancienne abbaye, classĂ©e Monument historique dĂšs 1867 qui constitue un des points de dĂ©part des chemins de batterie d’artillerie de cĂŽte battant le chenal fut Ă©tablie sous Louis XV. Elle a Ă©tĂ© entretenue et amĂ©nagĂ©e au fil des guerres et des progrĂšs de l’armement, jusqu’à l’occupation allemande pendant la seconde guerre mondiale. Deux piĂšces d’artillerie demeurent sur c’est aussi lĂ  qu’un phare est construit en 1835, s’élevant Ă  cinquante-six mĂštres et dont la portĂ©e serait de 29 miles marins. Cette lumiĂšre guidant les marins, remplace un feu en place depuis le XIIe siĂšcle et accompagne le premier sĂ©maphore de la pointe 1806, remplacĂ© quant Ă  lui en 1906 par l’actuel. Panneau annonçant le mĂ©morial Ă  la sortie du parking- clichĂ© BĂ©rengĂšre Bril 1er mai 2017Le MĂ©morial national des marins morts pour la France – Une histoire vivanteLe site se compose aujourd’hui de cette stĂšle, couronnĂ©e par le buste d’une femme de marin en tenue de deuil, de l’esplanade du Souvenir Français qui fait face Ă  cet immense tombeau, le cĂ©notaphe depuis 2005 qui prend place dans l’ancien fortin du XIXe siĂšcle et un chemin de mĂ©moire constituĂ© de pierre levĂ©es portant les noms des bateaux ces lieux s’ajoutent des sites virtuels qui retrace l’histoire du lieu et les biographies des marins dont on trouve les photographies dans le cĂ©notaphe ; blog qui publie rĂ©guliĂšrement l’histoire de marins disparus en mer, morts pour la France. Plan du fortin-cĂ©notaphe - ClichĂ© BĂ©rengĂšre Bril 1er mai 2017Ces lieux, inscrits sur la liste des lieux de mĂ©moires de la France, rayonnent dans le monde entier grĂące Ă  l’association Aux Marins. En effet, celle-ci assure le dĂ©veloppement du MĂ©morial National des Marins 
 Morts pour la France ». Ils prĂ©sentent eux-mĂȘmes les quatre objectifs de leur travail _ Exprimer la reconnaissance de la nation aux marins morts pour la libertĂ© de la France avec de nombreuses cĂ©rĂ©monies et temps de recueillement organisĂ©s chaque annĂ©e une vingtaine en 2016._ Soutenir les familles de marins disparus afin que les jeunes gĂ©nĂ©rations se souviennent des sacrifices consentis par leurs aĂźnĂ©s, afin qu’elles puissent revendiquer le droit Ă  la libertĂ© dans une grande communautĂ© de paix »._ GĂ©rer le produit culturel MĂ©morial » en assurant la permanence de la mĂ©moire maritime. _ Accueillir le public dans le cadre du lieu de mĂ©moire 234 000 visiteurs en 2016. Les lieux sont continuellement ouverts et visitĂ©s librement sauf le cĂ©notaphe qui doit rĂ©pondre Ă  ses horaires d’ du cĂ©notaphe - clichĂ© l’entrĂ©e du fortin, une plaque nous explique que le cĂ©notaphe – du grec­ KĂ©nos-taphos Ëźtombe videËź - honore de maniĂšre individuelle le souvenir de ceux qui ont donnĂ© leur vie pour notre pays. »Il abrite leurs portraits et ainsi rassemble leurs visages, leurs regards, leurs prĂ©sences anonymes et silencieuses, au-delĂ  de tout critĂšre d’appartenance et de hiĂ©rarchie. A l’intĂ©rieur, des photos d’époques diffĂ©rentes, de marins d’origines et de grades diffĂ©rents demeurent les unes Ă  cĂŽtĂ© des autres et nous font nous souvenir. Tout au long de la visite du fortin, nous entendons l’énumĂ©ration de bateaux disparus et les circonstances de leur disparition, en alternance avec le sifflet de gabier. Il y a aussi la possibilitĂ© de retrouver la photographie d’un marin grĂące Ă  la borne interactive ou le livret mis Ă  disposition au sein du cĂ©notaphe. On peut aussi retrouver la prĂ©sence d’un marin parmi tous ces marins grĂące au site internet Ces photographies cĂŽtoient trois ombres, silhouettes Ă©voquant des corps, des bateaux, des barques ou des tombes. Trois silhouette comme le sont les trois marines Nationale, PĂȘche, Marchande. »En ressortant de ces lieux chargĂ©s d’histoire et de mĂ©moire, nous pouvons avoir en tĂȘte ces vers de Victor Hugo OĂč sont-ils les marins sombrĂ©s dans la nuit noire ?Ô flots ! que vous savez de lugubres histoires !Flots profonds redoutĂ©s des mĂšres Ă  genoux ! »La commune devient un territoire de mĂ©moire Sur la commune Un Historial dĂ©diĂ© Ă  tous les travailleurs de la mer» complĂ©tera le mĂ©morial. Composante de l’offre culturelle et touristique, le projet sera un lieu ouvert au grand public et accueillant ces pĂšlerins venus de tout horizon respirer un air maritime au sein duquel se racontent des histoires de vie intimement liĂ©es Ă  la mer».À deux pas de la pointe Saint Mathieu, le musĂ©e MĂ©moire 39-45 du blockhaus de KeromnĂšs ouvrira ses portes le 27 mai 2017. La batterie d’artillerie de marins Graff Spee, encore appelĂ©e batterie de KĂ©ringar, a Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e par l’armĂ©e allemande sur les communes de Plougonvelin et Le Conquet. Il s’agit Ă  l’époque de la plus importante position d’artillerie cĂŽtiĂšre du Fort de Bertheaume, fortifiĂ© par Vauban qui dĂ©cide d’en faire une batterie – rempart de la rade de Brest. Son histoire est mise en valeur depuis 1990 bien que plus connu pour ses PHASE Plougonvelin, Histoire et Avenir, Souvenirs et Écoute, active dans la conservation du _ Site internet de l’association Aux Marins Site internet des Chemins de MĂ©moire Blog de l’association Aux Marins Fascicule de prĂ©sentation du lieu consultable via le blog.Telecharger le document en pdfPubliĂ© le 30 juin 2017

\nliste des marins disparus en mer

IndĂ©pendantFrance. Port-La Nouvelle : cĂ©rĂ©monie commĂ©morative pour les marins disparus en mer. France il y a 7j. Outre mer 1Ăšre Paris. Saint-Paul : une journĂ©e pour cĂ©lĂ©brer la mer et les marins. France il y a 12j. Voix du Nord France. Calais: des sauveteurs en mer Ă  l’honneur Ă  la fĂȘte du Courgain maritime. France il y a 12j.

Samedi 7 mars 2020 MĂ©morial national des marins morts pour la France En fin d'article, vous pouvez accĂ©der Ă  l'intĂ©gralitĂ© de la vidĂ©o de la cĂ©rĂ©monie. Il y a cinquante ans, le 4 mars 1970, le sous-marin "Eurydice" sombrait corps et biens en mer MĂ©diterranĂ©e, au large de Saint Tropez. L'Eurydice Ă©tait armĂ© par 57 membres d'Ă©quipage, soit 7 officiers dont un officier pakistanais, embarquĂ© en stage, 19 officiers-mariniers et 31 quartiers-maĂźtres et matelots. L'association Aux Marins, qui a en charge le dĂ©veloppement et le rayonnement du MĂ©morial national des marins morts pour la France et l'association de sous-mariniers du FinistĂšre "AGASM Minerve" se sont associĂ©es pour honorer la mĂ©moire des marins de l'Eurydice, bĂ©nĂ©ficiant du soutien des autoritĂ©s locales de l'Ă©tat et des autoritĂ©s maritimes. LES PERSONNALITÉS PRÉSENTES De gauche Ă  droite MM. Christian DAVANT, prĂ©sident d'AGASM FINISTÈRE - Bernard GOUEREC, maire de PLOUGONVELIN - Vice-amiral d'escadre Jean-Louis LOZIER, prĂ©fet maritime de l'Atlantique - M. Ivan BOUCHIER, sous-prĂ©fet de BREST - IngĂ©nieur GĂ©nĂ©ral Hors Classe 2S RenĂ© STEPHAN, prĂ©sident de l'association Aux Marins. MM. Robert JESTIN, adjoint, reprĂ©sentant le maire de BREST et Didier LE GAC, dĂ©putĂ©. CÉRÉMONIE PROTOCOLAIRE C'est au son de la cornemuse jouĂ©e par un officier marinier, lui-mĂȘme sous-marinier, que l'accompagnement musical a Ă©tĂ© assurĂ©. Afin d'Ă©viter le confinement des personnes, la cĂ©rĂ©monie, qui devait se tenir en deux parties, l'une en extĂ©rieur et l'autre dans la crypte des cĂ©rĂ©monies du cĂ©notaphe, s'est dĂ©roulĂ©e intĂ©gralement Ă  l'air du grand large, sur l'esplanade du souvenir français, au pied de la stĂšle, face Ă  la Mer d'Iroise. MaĂźtre de cĂ©rĂ©monie RenĂ© Richard - prĂ©sident dĂ©lĂ©guĂ© de l'association Aux Marins Le piquet d'honneur Ă©tait composĂ© d'une dĂ©lĂ©gation de l'Escadrille des sous marins nuclĂ©aires lanceurs d'engins. L'assistance Ă©tait en grande partie composĂ©e par - une dĂ©lĂ©gation du Centre d'Instruction Naval BREST et de maistranciers ; - des membres de l'Amicale AGASM Minerve ; - des reprĂ©sentants d'associations patriotiques avec leurs porte drapeaux. On notait Ă©galement la prĂ©sence de Pierre LÉAUSTIC, prĂ©sident d'honneur de l'association Aux Marins. LE DÉPÔT DE GERBES AU PIED DE LA STÈLE Le dĂ©pĂŽt des gerbes de fleurs au pied de la stĂšle a Ă©tĂ© suivi de la minute de silence puis de l'hymne national. LE SALUT AUX PORTE-DRAPEAUX BarriĂšre sanitaire oblige, on garde une certaine distance et on ne se serre plus la main. Le salut est plus solennel mais la convivialitĂ© reste d'actualitĂ©. L'ALLOCUTION DE M. CHRISTIAN DAVANT, PRÉSIDENT DE L'AGASM MINERVE Souvenons –nous ! Nous avons, non sans regrets, Ă©tĂ© contraints d’annuler la cĂ©lĂ©bration nationale du 7 mars nous ne pouvions honorer nos amis disparus sans la prĂ©sence des sous-mariniers d’aujourd’hui. Elle sera reconduite, nous nous y engageons. Les marins de l’Eurydice auxquels nous pensons aujourd’hui n’ont pas disparu en vain et nous leur serons Ă  jamais reconnaissants les leçons tirĂ©es des accidents ont en effet permis de recouvrer confiance et sĂ©rĂ©nitĂ© Ă  bord de nos sous-marins. Venu de mer d’Iroise, le vent qui, aujourd’hui, nous embrasse ranime le souvenir douloureux de l’équipage perdu en ce 4 mars 1970. Il y a dix ans, les cendres d’un marin, dĂ©barquĂ© peu de temps avant le tragique appareillage, Ă©taient dispersĂ©es dans nos eaux bretonnes. Sa famille rĂ©alisait ainsi le vƓu que l’officier marinier formulait de retrouver ses amis de l’Eurydice. LE MOT D'ACCUEIL DE L'INGÉNIEUR GÉNÉRAL DE L'ARMEMENT 2S RENÉ STEPHAN, PRÉSIDENT DE L'ASSOCIATION AUX MARINS "Bonjour Ă  vous tous, ici prĂ©sents aujourd’hui, je suis trĂšs heureux, de vous recevoir, au MĂ©morial National des Marins Morts pour la France. Avec vous, familles, amis de l’amicale AGASM Minerve et avec les reprĂ©sentants des forces sous-marines, nous allons, ensemble, participer Ă  l’hommage national rendu ce jour, en plusieurs points de notre pays, aux 57 marins du sous-marin EURYDICE perdu corps et biens le 4 mars 1970, il y a 50 ans. Ici Ă  la pointe Saint Mathieu, au pied de cette stĂšle, Ă©levĂ©e en 1927 Ă  l’initiative de l’amiral GuĂ©pratte, prĂ©curseur du devoir de mĂ©moire envers les marins morts pour la France, a dĂ©butĂ© cette cĂ©rĂ©monie par un hommage militaire, qui sera suivi d’un hommage particulier aux marins du SM EURYDICE, aprĂšs le ravivage de la flamme de la nation. Nous pourrons nous rendre ensuite sur le chemin de mĂ©moire des bateaux naufragĂ©s oĂč le nom du sous-marin EURYDICE est inscrit sur une ’pierre levĂ©e’’ dressĂ©e face Ă  la mer." LE RAVIVAGE DE LA FLAMME DE LA NATION Les autoritĂ©s se sont rendues Ă  l'intĂ©rieur du cĂ©notaphe pour procĂ©der au ravivage de la flamme de la nation. Cette Flamme, allumĂ©e Ă  l’Arc de Triomphe Ă  Paris, est conservĂ©e symboliquement depuis 2008 au MĂ©morial national des marins morts pour la France. Le vice-amiral d'escadre Jean-Louis Lozier, PrĂ©fet maritime de l'Atlantique, a ravivĂ© la Flamme de la nation. Puis, c'est en cortĂšge, au son de la cornemuse et prĂ©cĂ©dĂ© de deux drapeaux du Souvenir Français, que les autoritĂ©s ont accompagnĂ© la Flamme de la nation vers l'esplanade. La flamme a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e sur la margelle de la stĂšle pour ĂȘtre visible de tous. FIN DU VOLET PROTOCOLAIRE Fin du volet protocolaire. La garde militaire quitte le site de Saint Mathieu. VOLET CULTUREL LE SOUS-MARIN EURYDICE ET SON ÉQUIPAGE par Georges Kevorkian, membre de l’amicale AGASM Minerve et de l'association Aux Marins, ancien ingĂ©nieur de l’armement spĂ©cialiste des sous-marins. "Le sous-marin Eurydice, construit par la DCAN de Cherbourg, mis en service en septembre 1964, Ă©tait le quatriĂšme bĂątiment de la sĂ©rie des DaphnĂ©. Il Ă©tait commandĂ©, depuis le 29 septembre 1969, par le lieutenant de vaisseau Truchy de Lays, antĂ©rieurement officier en second de la Minerve entre 1965 et 1967. Son premier grand carĂ©nage, durant 10 mois, a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par la DCAN de Toulon du 1er dĂ©cembre 1966 au 1er octobre 1967. J'ai participĂ© Ă  ses travaux d'entretien et Ă  ceux lors de sa derniĂšre courte indisponibilitĂ©, du 12 janvier au 8 fĂ©vrier 1970, devant prĂ©cĂ©der son deuxiĂšme grand carĂ©nage fixĂ© Ă  partir du 1er avril 1970. Durant ce premier trimestre de l'annĂ©e 1970, l'Eurydice a connu une activitĂ© soutenue, principalement en mission dans la zone des BalĂ©ares. Dans la nuit du 3 au 4 mars, l'Eurydice s'amarre Ă  un coffre au large du cap Camarat devant Saint Tropez. Le lendemain matin, entre 6H10 et 6H30, il est en contact avec la base aĂ©ronavale de Nimes Garons, en prĂ©paration Ă  l'exercice CASEX AERO Combined Anti-Submarine Exercice - soit un exercice de lutte anti-sous-marine. L'avion de cette base arrive sur zone vers 7H00. Il remarque que l'Eurydice navigue Ă  l'immersion pĂ©riscopique avec ses aĂ©riens hissĂ©s radio, radar ... mais pas le tube d'air Schnorchel point important dans les hypothĂšses de sa disparition. L'exercice dĂ©marre Ă  7H12, Ă©tant entendu que l'Eurydice doit naviguer en plongĂ©e pendant 10 minutes pour une reprise de vue envisagĂ©e Ă  7H23. L'avion constate l'absence de contact radio prĂ©vu Ă  7H30 et de liaisons radar et visuelle avec l'Eurydice "il ne voit plus l'Eurydice !". Il envoie, environ une heure plus tard, Ă  sa base, un message Ă  8H55, tout en Ă©tablissant la situation surface du moment dans la zone, en prenant des photos des cargos croisant sur les lieux. La prĂ©fecture maritime de Toulon dĂ©clenche alors la procĂ©dure Submiss/subsunk relative Ă  la recherche des sous-marins disparus. De nombreux bĂątiments sont dĂ©pĂȘchĂ©s sur la zone de recherches, dĂšs le 4 mars. Des dĂ©bris recueillis dont un prĂ©lĂšvement d'Ă©chantillon de nappe de gazole qui s'avĂ©rera ĂȘtre, aprĂšs examen, du gazole marine, sont identifiĂ©s, avec quasi-certitude, provenant de l'Eurydice. Un signal sismique, soit une forte explosion suivie d'un choc, caractĂ©risant une implosion d'une capacitĂ© de plusieurs centaines de mÂł, est enregistrĂ© le 4 mars Ă  7H28 par les stations de Provence du Laboratoire de DĂ©tection et de GĂ©ophysique dont le responsable, le Professeur Rocard, localisera l'origine de cette implosion, attribuĂ©e Ă  la disparition de l'Eurydice, dans un carrĂ© de 4 nautiques de cĂŽtĂ© au large du cap Camarat. Ainsi, Ă  partir de la position connue du sous-marin peu aprĂšs 7H00, de l'Ă©tendue de la zone oĂč a Ă©tĂ© repĂ©rĂ© le signal sismique, de la position des dĂ©bris et de la distance susceptible d'ĂȘtre parcourue par l'Eurydice, il Ă©tait possible de pointer avec prĂ©cision la zone oĂč le bĂątiment se trouvait Ă  7H28, l'heure de sa disparition. L'hypothĂšse d'un abordage par un navire de surface a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©e. Seul le cargo tunisien Tabarka a Ă©tĂ© suspectĂ©. Des membres de la DCN et de la Marine Nationale ont examinĂ©, dĂšs le 4 mars, la coque de ce cargo Ă©chouĂ©, sur demande des autoritĂ©s françaises, dans un bassin du port de Marseille. Les Ă©raflures, bien que jugĂ©es rĂ©centes, courant du cĂŽtĂ© droit, sous la ligne de flottaison, n'ont pas Ă©tĂ© identifiĂ©es comme provenant d'une collision avec un autre bĂątiment. L'État français fit appel aux moyens de l'US Navy qui dĂ©pĂȘcha le Mizar Ă  Toulon le 10 mars. Ainsi les premiĂšres photos des fragments de l'Ă©pave de l'Eurydice seront publiĂ©es dans la presse dĂšs le 4 mai. Les photos les plus reprĂ©sentatives seront analysĂ©es ; elles ne permettront cependant pas de fournir quelques indications sur le dĂ©roulĂ© du drame, compte tenu de la violence du choc de ces fragments sur le fond. Une cĂ©rĂ©monie Ă  la mĂ©moire des marins embarquĂ©s sur l'Eurydice a eu lieu le mardi 10 mars, sur la "Place d'Armes" de Toulon. Une messe anniversaire Ă©tait cĂ©lĂ©brĂ©e en l'Ă©glise Saint Louis des Invalides le 4 mars 1971. Le 23 juillet 1971, Michel DebrĂ©, alors ministre de la DĂ©fense, effectuait une sortie en mer Ă  bord du sous-marin VĂ©nus pour rendre hommage aux sous-mariniers disparus. La liste des disparus de l'Eurydice comprend au total 57 marins soit 7 officiers dont un officier pakistanais embarquĂ© en stage, 19 officiers mariniers et 31 quartiers-maĂźtres et matelots. Pour mĂ©moire, rappelons, qu'en fin de matinĂ©e du 8 fĂ©vrier 1968, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle, alors chef de l'État, embarquait sur le sous-marin Eurydice pour une plongĂ©e de 1H20, Ă  des immersions de 40 Ă  50 mĂštres, au terme de la cĂ©rĂ©monie militaire organisĂ©e Ă  la base sous-marine de Missiessy Ă  Toulon. En conclusion, il apparaĂźt que les disparitions de la Minerve et de l'Eurydice, toutes deux Ă  l'occasion d'un exercice de lutte anti-sous-marine et peu avant 8H00 du matin, une heure critique de la relĂšve de quart, ont des points dramatiques de similitude. Je dois dire que nous avons passĂ©, notamment dans ces annĂ©es 1968 et 1970, des moments extrĂȘmement difficiles, aussi bien Ă  la base de l'escadrille qu'au chantier de rĂ©parations '"j'ai personnellement connu cette pĂ©riode dramatique. Bien entendu, je n'Ă©tais pas le seul". Malheureusement, les tragĂ©dies de la Minerve et de l'Eurydice s'ajoutaient Ă  celles des sous-marins Ă©galement disparus en MĂ©diterranĂ©e l'ex-allemand U-2326 1946 et l'ex-britannique Sibylle 1952. Dans nos esprits, la perte de nos camarades restait ancrĂ©e en nous et le sera pour toujours." Georges Kevorkian CES DRAMATIQUES JOURS OÙ TOUT A BASCULÉ RĂ©cit de JoĂ«l Hamel qui avait fait partie de l’équipage de l’EURYDICE Texte lu par le CFR Hubert ROLLAND de RAVEL, ancien commandant d’un sous-marin type DaphnĂ©e ». Au micro, M. Hubert Rolland de Ravel. À ses cĂŽtĂ©s, M. JoĂ«l Hamel "Ces dramatiques jours oĂč tout a basculĂ©. J’ai 18 ans, je suis fier et heureux d’ĂȘtre entrĂ© Ă  l’École de Navigation Sous-Marine de Toulon. J’y suis encore en formation, quand le commandant de l’escadrille nous apprend qu’un sous-marin est portĂ© disparu, il s’agit de l’Eurydice dont j’ai dĂ©barquĂ© deux jours plus tĂŽt. Le choc que j’ai ressenti Ă  cet instant est tel que j’ai dĂ» rester quelques jours sans comprendre ; beaucoup de questions me taraudaient. Et puis, il faut faire avec, on n’y peut rien. C’est comme ça, on se referme sur soi, on n’attend rien ; on fait ce que l’on doit faire, on se plonge dans son boulot pour tenir. Il faut continuer Ă  s’occuper et s’accrocher pour ne pas sombrer. Mes camarades Ă©taient lĂ  Ă  mes cĂŽtĂ©s, comme ils Ă©taient lĂ  en donnant le meilleur d’eux-mĂȘmes Ă  bord. La vie de sous-marinier se caractĂ©rise par un sĂ©rieux de tous les instants, par une implacable rigueur, et aussi par moments intenses de fĂȘte, tous ensemble, main dans la main. J’ai gardĂ© ces annĂ©es au fond de moi, au plus intime pour cacher ma douleur, car on se sent seul face Ă  de tels drames. On s’interdit d’en parler. Et pourtant, malgrĂ© tout, il faut savoir rĂ©pondre Oui, ça va » ! Le temps a passĂ© et ces annĂ©es-lĂ  sont toujours en moi, enfouies si profond que les noms de mes compagnons disparus, leurs prĂ©noms, leurs visages, se fondent en une silhouette qui a pour nom Eurydice gravĂ© pour toujours. On ne naĂźt pas sous-marinier, on le devient avec le temps. On ne perd pas le souvenir de la fraternitĂ© d’un Ă©quipage ; on reste Ă  jamais liĂ© Ă  ces camarades des profondeurs Amis de l’Eurydice, vous ne me quittez pas ! ». JoĂ«l Hamel LA DOULEUR DES FAMILLES Nicole, bĂ©nĂ©vole de l'association Aux Marins a Ă©voquĂ© la douleur des familles des marins disparus, qui doivent trouver dans ce mĂ©morial rĂ©confort et soutien. Elle a souhaitĂ© Ă©clairer leur chemin, pour cela, elle a citĂ© quelques vers du poĂšte Paul Eluard Que la nuit n’est jamais complĂšte qu’il y aura toujours au bout du chagrin une fenĂȘtre ouverte, une fenĂȘtre Ă©clairĂ©e chez tous leurs amis qu’il y aura toujours pour les aider, pour les soutenir un cƓur gĂ©nĂ©reux, une main ouverte, des yeux attentifs. HOMMAGE ET SOUVENIR Avant de procĂ©der au dĂ©voilement du panneau portant le nom des 57 marins disparus du sous-marin Eurydice, Natacha, bĂ©nĂ©vole de l'association Aux Marins, a citĂ© quelques vers extraits du chant de la mer "Les marins ne meurent pas" Ă©crit par Freddie Breizirland' pour l'association Aux Marins. Vous ĂȘtes dans nos cƓurs gravĂ©s comme sillages tracĂ©s sur les chenaux de notre libertĂ© Chers marins donnez-nous un peu de ce courage qui soit pour nous le phare dans cette immensitĂ© que ses rais soient des mots dans mes roses bruyĂšres des mots d’une valeur frappĂ©e sur grand pavois pour habiller vos noms les broder de lumiĂšre car les lueurs de l’ñme ne se racontent pas. DÉVOILEMENT DU PANNEAU MÉMORIEL Le moment est venu de dĂ©voiler le panneau, conçu par l'association Aux Marins et portant le nom des 56 marins français et de l'officier pakistanais. DĂ©voilement effectuĂ© par le PrĂ©fet maritime de l'Atlantique, le prĂ©sident de l'amicale AGASM FinistĂšre et le prĂ©sident de l'association Aux Marins. Tableau mĂ©moriel conçu par ThadĂ©e Basiorek association Aux Marins Ce souvenir va ĂȘtre perpĂ©tuĂ© ici. La plaque commĂ©morative sera apposĂ©e sur l'un des murs de la terrasse du cĂ©notaphe LECTURE DES NOMS DES MARINS DU SOUS-MARIN EURYDICE Des membres de l'association AGASM FinistĂšre et un Ă©lĂšve maistrancier se sont succĂ©dĂ© pour lire le nom des 57 marins du sous-marin Eurydice. 50 ans aprĂšs le drame, ces marins disparus sont ainsi toujours prĂ©sents dans les mĂ©moires et leur souvenir accompagne le chemin de vie de ceux qui, comme eux, ont embrassĂ© la carriĂšre de sous-marinier. Lors du passage des six intervenants, une cloche a retenti. Il s'agit de la cloche de l'ex-aviso Commandant Drogou - offerte Ă  l'association Aux Marins - qui, Ă  chaque intervalle, a sonnĂ© une fois pour accompagner le "Souvenons-nous". M. RenĂ© LOPIN M. RenĂ© LOPIN, Ă  droite sur la photographie. Dans l'assistance, un monsieur, casquette de pĂȘcheur vissĂ©e sur la tĂȘte, Ă©coute attentivement les dĂ©clarations des diffĂ©rents orateurs et l'appel des noms des disparus. Il est, lui-mĂȘme, personnellement concernĂ© par le drame de l'Eurydice. En effet, le jour du naufrage, Il devait embarquer Ă  bord du sous-marin. le destin en a dĂ©cidĂ© autrement. M. RenĂ© LOPIN et RĂ©mi PAGE de face, prĂ©sident du Souvenir Français de TrĂ©babu-Le Conquet. Voici ce que nous a appris RĂ©mi Page, prĂ©sident du Souvenir Français de TrĂ©babu-Le Conquet "Ce monsieur, qui va avoir 84 ans, s'appelle RenĂ© Lopin. Il est originaire du sud-FinistĂšre. Il est pupille de la nation puisque son pĂšre a disparu avec le Pluton en septembre 1939 Ă  Casablanca. Il habite Le Conquet depuis des annĂ©es. EntrĂ© Ă  l'Ă©cole des pupilles de la marine Ă  14 ans, il a rĂ©alisĂ© toute sa carriĂšre dans les sous-marins classiques. Il compte 22 000 heures de plongĂ©e. RenĂ© Lopin connaissait bien l'Eurydice car il avait participĂ© Ă  son armement en 1962. Lors du naufrage du sous-marin, l'officier pakistanais est restĂ© Ă  bord et lui a demandĂ© de s'occuper des 7 stagiaires. RenĂ©, qui Ă©tait 1er maĂźtre mecano en charge des machines et assurait Ă©galement la formation des marins pakistanais, devait embarquer avec eux ce jour lĂ ." La cĂ©rĂ©monie sur l'esplanade du Souvenir Français est maintenant terminĂ©e. MOMENT D'ÉCHANGES ENTRE LES PARTICIPANTS Avant d'emprunter le chemin de mĂ©moire, les personnes prĂ©sentes se sont retrouvĂ©es pour Ă©voquer quelques souvenirs communs dans les forces sous-marines. LE CHEMIN DE MÉMOIRE SituĂ© Ă  quelques centaines de mĂštres du MĂ©morial, le chemin de mĂ©moire comprend quinze pierres levĂ©es - Ă©lĂ©ments en granit - face Ă  la Mer d'Iroise. Sur chacune de ces pierres levĂ©es est apposĂ©e une plaque qui porte les noms de bĂątiments de marine de pĂȘche, de marine marchande et de marine nationale qui ont disparu en mer en toutes circonstances. C'est sur la pierre levĂ©e n°3 que se trouve le nom du sous-marin Eurydice parmi 15 noms de bĂątiments de toutes catĂ©gories. Les personnes qui l'ont souhaitĂ© se sont retrouvĂ©es, sans protocole, devant la pierre levĂ©e n° 3 pour un dernier hommage aux marins de l'Eurydice et Ă  tous les marins disparus. Le prĂ©sident de l'association Aux Marins, qui a prĂ©sentĂ© le chemin de mĂ©moire, a rappelĂ© que lorsque l'on honore la mĂ©moire des marins disparus, il faut Ă©galement se rappeler qu'il y avait aussi des bateaux. C'est le rĂŽle, qui se veut pĂ©dagogique, du chemin de mĂ©moire. Il a ensuite invitĂ© quelques personnes Ă  dĂ©poser des fleurs des champs au pied de la pierre levĂ©e. Le vice-amiral d'escadre Jean-Louis Lozier, prĂ©fet maritime de l'Atlantique et Natacha, bĂ©nĂ©vole de l'association Aux Marins. MM. Christian Davant et JoĂ«l Hamel d'ALGASM. Le dĂ©pĂŽt de fleurs des champs a Ă©tĂ© suivi d'un moment de recueillement. FIN DE LA CÉRÉMONIE À l'issue de la cĂ©rĂ©monie, les gerbes de fleurs, qui avaient Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es au pied de la stĂšle sur l'esplanade du Souvenir Français, ont Ă©tĂ© descendues dans la crypte des cĂ©rĂ©monies du cĂ©notaphe. PRESSE TOUTES LES PHOTOGRAPHIES Pour accĂ©der Ă  l'album photographique de la cĂ©rĂ©monie, veuillez cliquer sur l'image ci-dessus. VIDÉO Voir l'intĂ©gralitĂ© de la cĂ©rĂ©monie en vidĂ©o en cliquant sur l'image ci-dessus
En1946 un comité a été formé afin d'ériger un monument, destiné à perpétuer le souvenir des marins disparus en mer et morts au loin de la commune de REZE, dont dépendent les agglomérations de TRENTEMOULT, NORKIOUSE, la HAUTE-ILE et la BASSE-ILE, peuplées de quelques centaines d'habitants et qui, au cours des derniÚres années ont fourni tant. de
Notre planĂšte est composĂ©e Ă  71% par les ocĂ©ans, submergĂ©e par une immensitĂ© sous-marine il y'a de trĂšs grande chance que l'on ne connaisse pas toutes les espĂšces vivantes composant la faune et la flore de nos mers et ocĂ©ans. De fait, l'augmentation des tempĂ©ratures de l'eau de mer, la pollution, la pĂȘche intensive sont en train de rĂ©duire petit Ă  petit la vie que l'on pouvait trouver sous l'ocĂ©an et malheureusement beaucoup d’espĂšces se retrouvent en voie de disparition et en danger d'extinction. Si il n'y a pas de prise de conscience radicale, il y a beaucoup d'espĂšces que nous ne connaĂźtrons jamais par manque de gĂ©nĂ©rositĂ© et de respect envers la le consumĂ©risme humain et le manque de respect avec lequel nous traitons notre propre planĂšte affectent de plus en plus la pĂ©rennitĂ© de la vie sous PlaneteAnimal nous avons choisis d'Ă©crire cet article pour rendre hommage Ă  ses animaux marins en voie de disparition, mais cette liste n'est qu'un faible Ă©chantillon, la petite pointe de l'iceberg du mal que nous infligeons Ă  la vie marine. Index Quels sont les animaux marins en voie de disparition ? Tortue imbriquĂ©e ou tortue Ă  Ă©cailles Le marsouin du pacifique ou la vaquita marina Tortue Luth Thon rouge La baleine bleue Quels sont les animaux marins en voie de disparition ? Les animaux marins en voie de disparition sont La Tortue imbriquĂ©e ou tortue Ă  marsouin du pacifique ou la vaquita Tortue Thon baleine rappelons que notre article Animaux marins en voie de disparition ne cite en aucun cas la totalitĂ© des espĂšces marines en danger. Tortue imbriquĂ©e ou tortue Ă  Ă©cailles Ce genre de tortue est originaire de rĂ©gion tropicale et subtropicale, elle aime se nicher prĂšs des cĂŽtes dans les grottes sous-marine. On peut arriver Ă  la trouver parfois dans la mer mĂ©diterranĂ©e mais son habitat naturel se situe plus au niveau des mers et des ocĂ©ans tropicaux. C'est aussi une grande migrante elle peut arriver Ă  effectuer des trajets sĂ©parant son lieu de ponte et le lieu de nourrissage de plus de 1600 km. Sous l'eau, elle est capable d'effectuer des pointes de vitesse Ă  plus de 24 km/h sur une distance de 5 km, elle est aussi capable de rester plus d'une heure sous l'eau et peut descendre jusqu'Ă  70 mĂštres de profondeur. Mais la tortue Ă  Ă©caille sait vivre et a pour habitude de se laisser porter par les courants marins tout en s'orientant grĂące au champs magnĂ©tique terrestre. Nous pensons qu'afin de retrouver un lieu de ponte, elle se laisse guider par son odorat et le goĂ»t de la mer. Car l'eau de mer n'a pas le mĂȘme goĂ»t selon sa localisation gĂ©ographique. Elle ne connait que trĂšs peu de prĂ©dateur naturel, parmi eux, le requin bouledogue et le requin animal pleins de ressources et Ă©tonnant qui est malheureusement en voie de disparition. Au cours du siĂšcle dernier, sa population a diminuĂ© de plus de 80%. Cette force baisse est due au braconnage car sa carapace est des plus apprĂ©ciĂ©es pour un usage l'interdiction du commerce de carapace de tortue imbriquĂ©e pour Ă©viter la totale extinction de cette espĂšce, le marchĂ© noir pour sa carapace ne cesse d'exploser et s’accroĂźt toujours plus. Le marsouin du pacifique ou la vaquita marina Ce tout petit timide cĂ©tacĂ© vit uniquement dans la rĂ©gion du nord du golfe de la Californie et dans la mer de CortĂ©s. Il vit prĂšs de la cĂŽte profitant des eaux peu profondes des lagunes, il nage rarement Ă  plus de 30 mĂštres de profondeur et peut survivre dans des eaux si peu profondes que son dos en Ă©merge. Il aime les eaux turbides car elles ont une forte teneur en nutriment et lui procure sa nourriture prĂ©fĂ©rĂ©e, les calamars. Il appartient Ă  la famille des cĂ©tacĂ©s dont il est le seul membre Ă  aimer se baigner dans les eaux chaudes. Il est cependant trĂšs rĂ©sistant au fluctuation de tempĂ©rature de l'eau. Afin de chasser, notre ami le marsouin du pacifique utilise ce que l'on appelle de l'Ă©cholocation, c'est une sorte de radar/sonar qui lui permet de repĂ©rer ses la vaquita marina est en danger d’extinction Ă©minente, cette espĂšce fait partie des espĂšces qui si on ne fait rien auront disparu en 2018. En 2016 l'organisation WWF du Mexique recensa le nombre de survivant Ă  une soixantaine. Il se fait gĂ©nĂ©ralement attraper dans les filets de pĂšches dĂ©rivant sur plus de deux km et finit par mourir Ă©touffĂ© dans les mailles. Les pĂȘcheurs et les gouvernements n'arrivent Ă  aucun accord qui permettrait d'interdire de maniĂšre dĂ©finitive cette maniĂšre de pĂȘchĂ© et pendant ce temps lĂ , le nombre de marsouin du pacifique se rĂ©duit petit Ă  petit. Tortue Luth Entre tous les types de tortues marines qui existent, la tortue luth a Ă©lu domicile dans tous les ocĂ©ans de la planĂšte, pas difficile Ă  vivre, elle s'adapte trĂšs bien tout autour du globe. C'est la tortue la plus grande de toutes les tortues qui existent actuellement, c'est aussi le 4 Ăšme reptile le plus grand aprĂšs trois crocodiles. De plus, c'est une des tortues les plus anciennes car elle appartient Ă  la famille des Dermochelys dont toutes les autres espĂšces ont disparu depuis l'Ăšre tertiaire. Elle ne possĂšde pas d'Ă©cailles mais a bel est bien une peau sur des os dermiques, elle est la seule reprĂ©sentante des tortues Ă  dos cuirassĂ© que l'on connait grĂące Ă  des fossiles retrouvĂ©s, tel le fossile de la tortue gĂ©ante qui mesurait plus de 4 mĂštres, l'Archelon. Une fois adulte, elle mesure jusqu'Ă  deux mĂštres de long et pĂšse entre 450kg et un record observĂ© de 950kg, elle est en plus une trĂšs bonne nageuse et peut plonger jusqu'Ă  1300 mĂštres de profondeur. De la mĂȘme maniĂšre que la torture Ă  Ă©caille, elle migre sur des milliers de kilomĂštres afin d'aller chercher sa nourriture prĂ©fĂ©rĂ©e, les derniĂšre comme ses compatriotes est aujourd'hui en voie d’extinction, on retrouve sur le banc des accusĂ©s les coupables habituels, le braconnage, la pĂȘche intensive, la pollution et l'urbanisation du littorale. Thon rouge Le thon rouge dĂ©signe la chair de plusieurs grosses espĂšces de thons qui ont pour caractĂ©ristique des muscles centraux de couleur rouge. Deux des espĂšces concernĂ©es sont menacĂ©es d'extinctions par la pĂȘche intensive. Nous ne vous apprenons rien si nous vous disons que le thon est un des poissons les plus cĂŽtĂ©s du marchĂ©, la pĂȘche intensive a rĂ©duit sa population de 85%. Les espĂšces de thons rouges se trouvent gĂ©nĂ©ralement en mĂ©diterranĂ©e et au niveau de l'ocĂ©an atlantique oriental, dĂ» Ă  sa surconsommation il est aujourd'hui malheureusement en voie d'extinction. Bien qu'il y ait eu des tentatives pour freiner cette consommation intensive, la pĂȘche du thon obtient toujours des chiffres absolument dĂ©mesurĂ©s dont une majeure partie est bien Ă©videmment illĂ©gale. La baleine bleue L'animal le plus grand du monde n'a pas rĂ©ussi Ă  se sauver d'appartenir Ă  cette liste des animaux marins en voie de disparition. À notre connaissance, c'est le plus gros animal ayant jamais vĂ©cu sur terre ! Elle peut dĂ©passer plus de 30 mĂštres de longueur et peser jusqu'Ă  170 tonnes. on dĂ©nombre au moins trois sous espĂšces distinctes Le "musculus" que l'on retrouve gĂ©nĂ©ralement dans l'atlantique nord et le pacifique nord."L'intermedia" que l'on retrouve plus dans l'ocĂ©an antarctique"brevicauda" que l'on retrouve dans l'ocĂ©an indien et dans le sud de l'ocĂ©an pacifiqueLa baleine bleue se nourrit exclusivement de petits crustacĂ©s, de krill, de petits poissons ainsi que de calamars. Avant le dĂ©but du 20 Ăšme siĂšcle, les baleines Ă©taient abondantes dans tous les ocĂ©ans du globe. Pendant presque 40 ans, les baleiniers l'ont chassĂ© et ont quasiment amenĂ© l'espĂšce au bord de l'extinction avant qu'elle ne soit protĂ©gĂ©e par la communautĂ© internationale en 1966. En 2002 on estimait la population des baleines entre 5000 et 12000. Avant la chasse industrielle Ă  la baleine, on comptait une population dans l'ocĂ©an atlantique nord entre 202 000 et 311 000 baleines. Elle est aujourd'hui toujours considĂ©rĂ©e comme une espĂšce en voie de la baleine rien n'est jetĂ©, la graisse et ses tissus sont utilisĂ©s pour faire du savon et des bougies. MĂȘme sa barbe est utilisĂ©e afin de faire des brosses Ă  dents, de plus, sa viande est aussi trĂšs apprĂ©ciĂ©e dans certains pays du monde. En plus de la pĂȘche menaçant sa population, il ne faut pas oublier d'autres facteurs qui rĂ©duisent sa population, comme la contamination acoustique et environnementale qui mettent en danger l’écosystĂšme de cet animal. Si vous souhaitez lire plus d'articles semblables Ă  Animaux marins en voie de disparition, nous vous recommandons de consulter la section Animaux en voie de disparition.
liste des marins disparus en mer

Seulstrois sont perdus corps et biens : deux sous-marins de l’United States Navy et un sous-marin de la Marine russe. Tous coulent pour l'une des raisons Ă©voquĂ©es plus haut, Ă 

Base de donnĂ©es des marins morts en mer - alaga94 Base de donnĂ©es des marins morts en mer EnvoyĂ© le lundi 30 octobre 2006 2122 Inscrit le 06/01/2004Messages 2 509 La base de donnĂ©es des marins morts en mer contient les informations suivantes - Noms et prĂ©noms. - Date et lieu de naissance. - Grade et fonction. - DĂ©corations et citations. - Les circonstances du dĂ©cĂšs. - Date du dĂ©cĂšs. - L'unitĂ© ou le bĂątiment. - La commune oĂč repose le dĂ©cĂ©dĂ©. - La commune d'inscription du dĂ©cĂšs.LGQuand je vois ce que je vois et que j'entends ce que j'entends, je suis bien content de penser ce que je pense. Retour en haut alaga94 Base de donnĂ©es des marins morts en mer EnvoyĂ© le lundi 30 octobre 2006 2125 Inscrit le 06/01/2004Messages 2 509 Avez-vous un ancĂȘtre Capitaine Corsaire? Vous pourrez le vĂ©rifier en interrogeant cette base de donnĂ©es.LGQuand je vois ce que je vois et que j'entends ce que j'entends, je suis bien content de penser ce que je pense. Retour en haut Bernard-31 Base de donnĂ©es des marins morts en mer EnvoyĂ© le mardi 31 octobre 2006 1800 Inscrit le 01/04/2006Messages 48 Merci pour le tuyau,Bernard Retour en haut Base de donnĂ©es des marins morts en mer EnvoyĂ© le jeudi 5 novembre 2009 2304 Inscrit le 26/02/2006Messages 54 JE RECHERCHE LA DATE DE DECES VRAISEMBLABLEMENT EN MER ENTRE 1925 et 1938 DE COURANT Louis Jacques Elie Retour en haut Base de donnĂ©es des marins morts en mer EnvoyĂ© le samedi 14 novembre 2009 0513 Inscrit le 09/09/2007Messages 3 236 Merci pour le site, c'est trĂšs utile! Retour en haut Jbclogarnung1 Base de donnĂ©es des marins morts en mer EnvoyĂ© le jeudi 4 aoĂ»t 2016 1754 Inscrit le 23/09/2014Messages 9 BonjourJe recherche la photo du navire "Le Courrier de Bourbon" dans les annĂ©es 1800 dont mon ancĂȘtre Ă©tait le capitainePeut-ĂȘtre pourrez-vous m'aiderCordialementClo Retour en haut
Vousavez la possibilité de rechercher un des 12700 passagers présents dans la base. Idem que pour les marins, mÚres ou épouses de marin trois carractÚres minimum. En validant
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Natifde Riec-sur-BĂ©lon, Isidore Kergoat, 22 ans, a survĂ©cu Ă  l’attaque de Mers el-KĂ©bir du 3 juillet 1940. Parmi les marins tombĂ©s pour la France figurent des natifs du pays de QuimperlĂ©
Dans la prĂ©face de la deuxiĂšme réédition de Paimpol au temps d’Islande » Le Chasse-MarĂ©e / Armen, 1998, Jacques GuĂ©guen Ă©crit Jean KerlĂ©vĂ©o est tout Ă  fait conscient de la nĂ©cessitĂ© de vĂ©rifier aujourd’hui certains points, comme le nombre des disparus Ă  Islande par comptage systĂ©matique au lieu de l’estimation dont il a Ă©tĂ© obligĂ© de se contenter Ă  l’époque, aboutissant ainsi Ă  des conclusions excessives. A d’autres donc de poursuivre, bien modestement, son Ɠuvre, de continuer ses travaux, de les affiner et de les Ă©largir ». Quel nombre ? Jean KerlĂ©vĂ©o avance 2000 hommes du pays de Paimpol pĂ©ris en mer d’Islande entre 1852 et 1935. Il ajoute Presque la population de la ville de Paimpol » Paimpol au temps d’Islande », tome II, page 51. Dans L’épopĂ©e Islandaise », le regrettĂ© François ChappĂ© Editions de l’Albaron, 1990 insiste sur le taux Ă©levĂ© de mortalitĂ©, citant Jacques Dubois Le Jardinier des mers lointaines », Picollec, Paris, 1980 qui indique 3000 morts. Christian Pfister-Langanay, professeur d’histoire moderne, a Ă©voquĂ© 1635 dĂ©cĂšs voire 1800 pour l’ensemble des ports de Binic, DahouĂ«t, Erquy, Lannion, Paimpol, Portrieux et TrĂ©guier La pĂȘche en Islande », Editions Jean-Paul Gisserot, 2013. L’objectif de ces nouvelles recherches est de tenter d’approcher un chiffre plus prĂ©cis. Quelles sources ? Il a semblĂ© passionnant d’effectuer un recensement qui pourrait intĂ©resser les descendants de ces hĂ©ros Paimpolais. Les outils qui ont permis de les retrouver sont les tables de successions et absences il s’agit de registres qui consignent, par ordre alphabĂ©tique, tous les dĂ©cĂšs du bureau d’enregistrement de Paimpol. Y sont inscrites toutes les personnes mĂȘme celles qui sont mortes en bas Ăąge ou ont vĂ©cu six minutes ! Si elles laissaient quelques biens, mĂȘme modestes, leur nature et l’identitĂ© des ayants droit sont stipulĂ©es avec la date et le numĂ©ro de la dĂ©claration de succession qui se trouve dans un autre registre. Ces tables classĂ©es en sĂ©rie 3Q ont Ă©tĂ© numĂ©risĂ©es et sont accessibles sur le site internet des Archives dĂ©partementales des CĂŽtes-d’Armor. Elles mentionnent les nom et prĂ©noms du dĂ©funt, sa profession, son Ăąge, son adresse, la date de son dĂ©cĂšs, les nom et prĂ©noms du conjoint. Nos investigations, qui ont nĂ©cessitĂ© de nombreuses heures de travail, ont abouti Ă  relever une base de 5170 noms de marins en activitĂ©, exerçant toutes les professions en lien avec la mer mousse, cuisinier, maĂźtre au cabotage, capitaine
, domiciliĂ©s Ă  BrĂ©hat Kerfot KĂ©rity Paimpol Ploubazlanec PlouĂ©zec Plounez Plourivo Yvias et dĂ©cĂ©dĂ©s hors de ces communes entre 1852 et 1935. La liste dĂ©finitive rĂ©sulte de la consultation de plusieurs autres sources L’état civil dans les diffĂ©rentes mairies. Leurs registres reproduisent la transcription des actes de dĂ©cĂšs ou du jugement du Tribunal Civil de premiĂšre instance de Saint-Brieuc. Ces documents prĂ©cieux et Ă©mouvants relatent les circonstances de la mort ou du naufrage. Les dossiers de pension des inscrits maritimes du Quartier de Paimpol Les registres matricules des marins Les matricules des bĂątiments du commerce Les rĂŽles d’équipage des goĂ©lettes Merci aux collaborateurs de l’ENIM de Paimpol, en particulier Ă  Madame MichĂšle Picard, responsable du groupe Archives, et du Service Historique de la DĂ©fense Ă  Brest. Quelle mĂ©thode ? Il nous a fallu dĂ©finir des critĂšres pour Ă©tablir cette liste. Nous exprimons notre immense gratitude aux historiens compĂ©tents qui nous ont aidĂ©s dans cette rĂ©flexion, Messieurs Jacques GuĂ©guen et Claude Forrer, Capitaine au long cours. Ce dernier a proposĂ© une dĂ©finition des Pertes Ă  Islande » que nous avons adoptĂ©e. Avec nous faisons donc mĂ©moire de toutes les disparitions survenues pendant la campagne de Grande PĂȘche en Islande et dans les trajets aller et retour du port d’armement ou du port de dĂ©part de mĂ©tropole Ă  l’aller et au retour au mĂȘme port s’il Ă©tait le premier port français ou au premier port touchĂ© qu’il soit Ă  l’ordre ou au dĂ©chargement. Les autres traversĂ©es y compris celles qui, destinĂ©es Ă  l’approvisionnement du sel, considĂ©rĂ©es comme cabotage, ne relĂšvent pas directement de la pĂȘche Ă  Islande » Pertes et accidents, le cas des pĂȘcheurs de la baie de Saint-Brieuc, colloque Ă  FĂ©camp, 18 mai 2012. Plus clairement, les marins disparus des chasseurs qui transportent la premiĂšre pĂȘche et ceux des goĂ©lettes seulement lorsqu’elles livrent la seconde ne figurent pas sur ce site. Les chasseurs, dont l’équipage n’avait pas le droit de pĂȘcher, Ă©taient armĂ©s sous le titre Long cours » ou Cabotage » mais les goĂ©lettes en campagne de pĂȘche l’étaient en Grande PĂȘche » GP ou Islande ». Techniquement, il aurait Ă©tĂ© impossible d’analyser les rĂŽles de tous les bĂątiments armĂ©s au Long cours » ou au Cabotage » pour savoir s’ils avaient chargĂ© de la morue dans leur cale
 Un exemple significatif la goĂ©lette Marie-Magdeleine », armĂ©e Islande » Ă  Paimpol le 30 janvier 1908, de retour le 24 aoĂ»t, repartie le surlendemain de Paimpol pour livrer sa seconde pĂȘche Ă  FĂ©camp, avait Ă©tĂ© alors armĂ©e au Cabotage » avant de sombrer corps et biens fin aoĂ»t 1908. Son Ă©quipage restreint 8 hommes n’apparaĂźt pas dans cette liste. Une recherche collective Ce mĂ©morial, qui rappelle un tribut surhumain de souffrances et de deuils, n’aurait jamais vu le jour sans les investigations patientes et rigoureuses de ceux qui depuis Jean KerlĂ©vĂ©o ont explorĂ© ce passĂ©. Leurs Ă©tudes ont Ă©tĂ© utiles et ont enrichi la connaissance de ce patrimoine que nous avons reçu pour le transmettre aux gĂ©nĂ©rations nouvelles. Que soient remerciĂ©s Nelly Souquet, Josiane Cado, Jean-Yves Caous, Marie-Madeleine Caous, Roger Courland, Pierre Floury, Michel Le Deut, Colette Le Page, Yves Le PannĂ©rer, Georgette Le Saux, Janine LefrĂšre, AndrĂ© Louaver, Claudine Panciroli, ThĂ©o Pennanros, Yves de Sagazan, Jean-Pierre Tanvez, Paul ThĂ©paut, Henri Volf ainsi que les membres de l’association Pierre Loti Ă  Paimpol » et de la SEHAG SociĂ©tĂ© d’Etudes Historiques et ArchĂ©ologiques du GoĂ«lo qui nous ont encouragĂ©s. Tous ont apportĂ© leurs belles contributions Ă  l’histoire du pays de Paimpol c’était au temps d’Islande. Emilie Desouche – Pierre KerlĂ©vĂ©o Cesite prĂ©sente la liste des marins de Paimpol et de son canton disparus pendant les campagnes de Grande PĂȘche en Islande de 1852 Ă  1935. Il est perfectible : n’hĂ©sitez pas Illustration - Fred Tanneau-AFPLe 27 janvier 1968 disparaissait le sous-marin français la Minerve. Cinquante ans plus tard, les causes du naufrage sont toujours inconnues, les conclusions de la marine n'ayant jamais Ă©tĂ© rendues publiques. L'Ă©pave n'a quant Ă  elle jamais Ă©tĂ© y a tout juste cinquante ans, le 27 janvier 1968, disparaissait en mer MĂ©diterranĂ©e le sous-marin français la Minerve avec 52 hommes Ă  bord. MalgrĂ© plusieurs campagnes de recherches, ni son Ă©pave ni aucun corps n'a jamais Ă©tĂ© retrouvĂ©. Quant aux causes de cette disparition, elles ont jusqu'Ă  prĂ©sent Ă©tĂ© gardĂ©es dernier message "M'avez-vous entendu?"Ce jour-lĂ , alors que la mĂ©tĂ©o est mauvaise, le sous-marin effectue des exercices au large de Toulon, en coopĂ©ration avec un avion de patrouille maritime. Peu avant 8 heures du matin, l'avion lui signifie qu'il annule les contrĂŽles en cours Ă  cause du mauvais temps. La Minerve lui envoie un dernier message "Je comprends que vous annuliez cette vĂ©rification. M'avez-vous entendu?" demande le chargĂ© des liaisons radio du sous-marin. Le bĂątiment n'Ă©mettra plus jamais aucun 11 heures, le commandement de Toulon envoie un message Ă  la Minerve, retrace LibĂ©ration. "Annulation des exercices en raison de la mĂ©tĂ©o. Vous reprenez votre libertĂ© de manƓuvre." Pas de rĂ©ponse mais cela n'inquiĂšte pas le gros temps entraĂźne souvent des difficultĂ©s de transmission. Le sous-marin est attendu dans la soirĂ©e Ă  Toulon. Mais il ne rentre pas. À 2h15, la procĂ©dure "recherche de sous-marin" est dĂ©clenchĂ©e. Une nappe d'hydrocarbures est repĂ©rĂ©e mais les premiĂšres recherches ne donnent campagne Reminer, pour "Recherche Minerve", se dĂ©roule entre septembre 1968 et octobre 1969. Un bĂątiment hydrographique, spĂ©cialisĂ© dans l'Ă©tude des fonds marins, ainsi qu'un bathyscaphe sont mobilisĂ©s. Sans succĂšs. Une troisiĂšme campagne se tient en 1970, lors de la disparition de l'Eurydice, un autre sous-marin français qui a coulĂ© au large de Saint-Tropez. L'Ă©pave de l'Eurydice sera retrouvĂ©e mais pas celle de la "chape de plomb"Une dizaine d'annĂ©es plus tard, une Ă©pave disloquĂ©e est repĂ©rĂ©e dans le secteur supposĂ© de la disparition du sous-marin par 2000 mĂštres de fond mais ne peut ĂȘtre formellement identifiĂ©e comme Ă©tant celle de la Minerve. Seul indice pour expliquer la disparition du sous-marin le sismographe de Nice a enregistrĂ© au moment de la disparition de la Minerve une onde de choc au large de Toulon. Cette derniĂšre aurait pu ĂȘtre la consĂ©quence de l'implosion de la coque, au-delĂ  de 300 mĂštres de profondeur, le sous-marin est Ă©crasĂ© par la 9 fĂ©vrier 1968, une cĂ©rĂ©monie d'hommage se tient en prĂ©sence de Charles de Gaulle, qui est alors le prĂ©sident de la RĂ©publique. "Des marins sont morts en mer. Ils Ă©taient des volontaires, c'est-Ă -dire qu'ils avaient d'avance acceptĂ© le sacrifice, et ils avaient conclu un pacte avec le danger", dĂ©clare-t-il, rapporte Le Parisien. Une "chape de plomb", dĂ©noncent pour LibĂ©ration d'anciens que la France exporte ses sous-marins Ă  l'Ă©tranger, difficile de remettre en cause leur sĂ©curitĂ© le jour de l'hommage, Charles de Gaulle en personne effectue une plongĂ©e Ă  bord de l'Eurydice, qui coulera pourtant deux ans plus exact du naufrage est inconnuPourtant, il semble qu'une erreur de conception soit Ă  l'origine du naufrage. Un dysfonctionnement du schnorchel, un tube qui remonte Ă  la surface et permet la ventilation du moteur, aurait entraĂźnĂ© l'entrĂ©e d'une grande quantitĂ© d'eau dans le sous-marin. Un incident similaire a causĂ© le naufrage de l'Eurydice et a failli coĂ»tĂ© la perte de deux autres sous-marins français Ă  la mĂȘme Ă©poque. Lors de l'un de ces incidents, quelque 20 tonnes d'eau sont entrĂ©es dans le bĂątiment en moins de 30 secondes, comme le prĂ©cise L' l'endroit exact du naufrage reste inconnu et les causes de la disparition de la Minerve n'ont jamais Ă©tĂ© Ă©claircies. Laissant libre court Ă  toutes les rumeurs."On nous a toujours dit que c'Ă©tait un accident", regrette pour Le Parisien Albert Migliaccio, le frĂšre de Nicolas Migliaccio, le chargĂ© des liaisons radios. "Peut-ĂȘtre s'agissait-il d'un secret d'État. Mon pĂšre, qui Ă©tait scaphandrier, est mort un an aprĂšs Nicolas. De chagrin. Il Ă©tait persuadĂ© que la Minerve avait Ă©tĂ© dĂ©truit par les SoviĂ©tiques.""La Minerve a probablement coulĂ© par 1000 m"Le Sirpa, service d'information des armĂ©es, se dĂ©fend de ces accusations. Pas de boĂźte noire dans un sous-marin, des moyens de transmissions radio rudimentaires la marine n'en sait pas plus, assurait le Sirpa Ă  La DĂ©pĂȘche."Comment voulez-vous expliquer un accident alors que l'on n'a jamais rien retrouvĂ©? La Minerve a probablement coulĂ© par 1000 mĂštres de profondeur. La seule trace visible du naufrage fut une tĂąche d'huile en surface. Toutes les hypothĂšses ont Ă©tĂ© Ă©chafaudĂ©es. On a pensĂ© bien sĂ»r Ă  une collision. Mais contre quoi? A-t-on retrouvĂ© un bateau ou un quelconque objet? Des supputations, oui, il y en a eu. C'est la mĂȘme histoire que la fameuse Fiat blanche introuvable de l'affaire Diana."Les conclusions des investigations menĂ©es Ă  l'Ă©poque par la marine nationale n'ont jamais Ă©tĂ© rendues publiques. Le rapport devrait ĂȘtre ouvert cette annĂ©e. Celafait environ une quarantaine d’annĂ©es que le Pardon de la mer est cĂ©lĂ©brĂ© Ă  Dinard (Ille-et-Vilaine).Cette fois, il aura lieu dimanche 14 aoĂ»t 2022. Lors de cette journĂ©e, organisĂ©e par l’Association des usagers du port de plaisance (ADUPP) et la Ville, les marins disparus en mer seront commĂ©morĂ©s par les fidĂšles, la paroisse et les pĂȘcheurs. Fiches Ă©tablies par le CICR ComitĂ© international de la Croix Rouge.‱ Liste disparus A-B‱ Liste disparus B-C‱ Liste disparus Cob-Gar‱ Liste disparus Gar-H-I-J‱ Liste disparus K-L-Mil‱ Liste disparus Mim-N-O-P‱ Liste disparus Q-R-Sol‱ Liste disparus Sol-T-U-V-W-X-Z
Ledugong, ou vache de mer, aurait disparu de Chine depuis 2008. C’est ce qu’indique une Ă©tude de la Zoological Society of London (ZSL) et de l’AcadĂ©mie chinoise des sciences publiĂ©e le mercredi 24 aoĂ»t 2022 dans The Royal Society Open Science et relayĂ©e par Le Parisien.Ce mammifĂšre marin herbivore cousin du lamantin n’a en effet plus Ă©tĂ© vu
Dans un pays Ă  longues façades maritimes comme la France, nos lecteurs d’Histoire- GĂ©nĂ©alogie ont dĂ» souvent rencontrer dans leurs recherches et leurs arbres gĂ©nĂ©alogiques un ou plusieurs ancĂȘtres pĂ©ris ou disparus en mer » qui ont leurs places trĂšs particuliĂšres dans leur "roman familial" ; c’est le cas de l’auteur dont un aĂŻeul a disparu "corps et biens" avec son navire, Le Renard, le 4 juin 1885 dans le golfe d’Aden. {Museo Atlantico de Lanzarote/Canaries} Depuis les temps les plus reculĂ©s de l’AntiquitĂ©, des millions d’hommes et de femmes sont ainsi morts en naviguant. Outre les maladies Ă  bord, les accidents et les blessures aux combats, ce sont les naufrages avec leurs noyades par submersion qui rendent compte de la plus forte mortalitĂ© en mer. En dĂ©pit des perfectionnements incessants des navires et de leurs Ă©quipements de navigation, les naufrages se produisent toujours aujourd’hui et on continue de mourir noyĂ© au voisinage des cĂŽtes comme au milieu des ocĂ©ans et des mers. Hors faits de guerre, Wikipedia rĂ©pertorie 22 naufrages survenus dans le monde de 2002 Ă  2017 entraĂźnant plus de 7000 morts ou disparus, dont 1500 migrants lors des chavirages de leurs canots pneumatiques de fortune. Marines de guerre, de commerce, de pĂȘche, de course ou de plaisance, le naufrage concerne ainsi tous les types de navires ou d’embarcations du petit voilier Ă  l’immense paquebot de croisiĂšre en passant par le sous-marin de la Marine nationale. Si l’on exclue les faits de guerres ou de pirateries, ce sont toujours le mauvais temps, les erreurs de navigation ou les dĂ©fauts de conception ou de construction du bateau qui en constituent les causes principales. Pour ĂȘtre les plus nombreux mais tout autant dramatiques que les naufrages en haute mer, les naufrages Ă  la cĂŽte prĂ©sentent cependant moins d’inconnues et de mystĂšres avec leurs caractĂ©ristiques particuliĂšres il y a souvent des rescapĂ©s, quant aux noyĂ©s leurs cadavres Ă©ventuels sont plus souvent retrouvĂ©s, tout comme les journaux de bord et les rĂŽles d’équipage, et il y a des tĂ©moignages de rescapĂ©s ou d’observateurs sur la cĂŽte, parfois aussi de sauveteurs ; les causes directes de ces naufrages Ă  la cĂŽte sont le plus souvent imputables Ă  des rĂ©cifs, Ă©cueils, hauts-fonds, bancs de coraux, courants ou vents locaux, etc. La rubrique L’expĂ©rience de la mer » du site Histoire-GĂ©nĂ©alogie prĂ©sente ainsi de nombreux exemples et commentaires de naufrages Ă  la cĂŽte avec des prĂ©cisions sur les catastrophes, leurs causes et souvent les noms des pĂ©ris en mer ». Dans ces conditions, Ă  titre complĂ©mentaire, on n’abordera ici que les seuls cas spĂ©cifiques des disparitions loin des cĂŽtes sans rescapĂ©, tĂ©moin ou traces exploitables. À cet Ă©gard les disparitions de plusieurs sous-marins en sont de parfaits exemples Quatre sous-marins français de 1946 Ă  1970. Outre les problĂšmes que peuvent nous poser ces disparitions d’ancĂȘtres en haute mer Ă  des dates parfois approximatives et en des lieux souvent lointains, incertains ou imprĂ©cis, pour des causes pas toujours Ă©tablies, l’absence de survivants et de cadavres dans la plupart des cas, et la disparition des journaux de bord, empĂȘchent de bien connaitre les circonstances du drame et de son dĂ©nouement mortel. Dans le meilleur des cas on doit donc se contenter de communiquĂ©s lapidaires et souvent tardifs d’autoritĂ©s maritimes et de commentaires journalistiques qui cachent leur mĂ©connaissance du sujet par un verbiage grandiloquent. Au-delĂ  du roman ou des lĂ©gendes familiales particuliĂšres qui ont pu s’élaborer alors, spontanĂ©ment et progressivement au fil des gĂ©nĂ©rations successives, lointaines ou proches, au sujet de l’ancĂȘtre ainsi disparu en haute mer », la tentation est forte pour les descendants de savoir comment cela s’est passĂ© ? ». On tente ici d’apporter des Ă©lĂ©ments gĂ©nĂ©raux de rĂ©flexion selon deux points de vue 1 = Le naufrage reprĂ©sentations imaginaires, spiritualitĂ©s et superstitions. 2 = La noyade en haute mer rĂ©alitĂ©s scientifiques et mort administrative 1= Le naufrage reprĂ©sentations imaginaires, spiritualitĂ©s et superstitions. Faute de rĂ©cits de cas individuels de disparitions en pleine mer puisque sans tĂ©moin ni survivant, on peut d’abord s’en remettre Ă  la fiction pour se reprĂ©senter un naufrage et aux artistes, peintres, romanciers, poĂštes, musiciens, cinĂ©astes qui pallient l’absence de tĂ©moignages par leur imagination stimulĂ©e par les drames des catastrophes maritimes et leurs charges Ă©motionnelles pour leur public. Ces reprĂ©sentations et transpositions artistiques nous rendent compte, en tout cas, des interrogations et des inquiĂ©tudes contemporaines de leurs auteurs. Si l’on se place maintenant du point de vue du vĂ©cu des parents et proches des victimes, on sait qu’ils ont dĂ» affronter les affres du doute sur leurs morts disparus sans preuves et un deuil sans cadavre et donc sans sĂ©pulture. Dans ce domaine on trouve bien sĂ»r des rites et croyances religieuses locales ou rĂ©gionales, des lĂ©gendes et diffĂ©rentes mythologies brodĂ©es sur la cruautĂ© de la mer », les divinitĂ©s marines, les dieux et les monstres marins, etc. On trouve aussi, bien sĂ»r, des superstitions, des incantations, des conjurations, des invocations diverses et variĂ©es pour se protĂ©ger des violences et pĂ©rils de la mer. Ces reprĂ©sentations culturelles ont certainement pu apporter des consolations, voir des explications ou des espoirs en un au-delĂ , Ă  nos lointains ancĂȘtres dans le passĂ©, mais elles ne paraissent plus d’un mĂȘme secours de nos jours. 1 A = L’imaginaire du naufrage en haute mer dans les arts rĂ©alisme, fiction et romantisme Aujourd’hui la tĂ©lĂ©vision, la photographie et les documentaires cinĂ©matographiques nous offrent des images de tempĂȘtes voire de naufrages en direct » et disponibles Ă  volontĂ© en archives visuelles et sonores. Ce n’était bien sĂ»r pas le cas pour nos ancĂȘtres qui devaient s’en remettre aux reprĂ©sentations littĂ©raires, musicales et picturales que pouvaient en faire leurs contemporains ; c’est ainsi que l’on trouve dans les diffĂ©rents domaines artistiques des figurations, illustrations, interprĂ©tations, transpositions, de naufrages destinĂ©es Ă  satisfaire la fascination et les terreurs du public pour les catastrophes. Nos lecteurs amateurs d’humour noir britannique connaissent sans doute la fameuse sĂ©quence du film Noblesse oblige » ou l’Amiral Horatio d’Ascoyne-Chalfont donne un ordre absurde l’Amiral Bring her to port.Barre Ă  bĂąbord L’officier en second Surely you mean starboard, sir.Vous voulez dire tribord, Monsieur. L’Amiral Port ! BĂąbord ! L’Amiral coule alors au garde-Ă -vous avec son navire et son Ă©quipage ! BasĂ©e sur un fait rĂ©el, le naufrage en 1893 du cuirassĂ© HMS Victoria causĂ© par une bourde inexplicable de l’amiral George Tryon, cette sĂ©quence illustre la transposition d’un drame rĂ©el en effet comique au cinĂ©ma. Bien d’autres crĂ©ateurs ont su dans les diffĂ©rents domaines de leurs arts exploiter par leur imagination le naufrage en mer mais en illustrant le plus souvent son caractĂšre dramatique. Au cinĂ©ma citons ainsi parmi d’autres et plus prĂšs de nous, le film En pleine tempĂȘte » Wolfgang Petersen, 2000, image ci-dessus qui s’inspire de l’ouragan force 12 de novembre 1991 baptisĂ© Perfect Storm » dans l’Atlantique nord au large du cap Flemish, pour nous montrer des images impressionnantes de tempĂȘte avec vague scĂ©lĂ©rate et de naufrage d’un bateau de pĂȘche. MĂȘlant vĂ©ritĂ© et fiction, ce film fait couler et disparaitre l’audacieux George Clooney avec son bateau et son Ă©quipage sous une vague monstrueuse. Ce mĂȘme rĂ©alisateur Allemand, amateur de catastrophes en mer, avait dĂ©jĂ  montrĂ© le naufrage d’un sous-marin Das Boat – Le Bateau, en 1981 et celui d’un Ă©norme paquebot de 20 Ă©tages Poseidon, en 2006. Tout rĂ©cemment un film de Thomas Vinterberg Kursk » vient de sortir en France 7/11/2018 qui relate la tragĂ©die de la vraie disparition du sous-marin nuclĂ©aire Russe K-141 Koursk » le 12 aout 2000 en mer de Barents avec son Ă©quipage de 118 hommes. Pour mĂ©moire plus d’une trentaine de films ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s sur le naufrage du Titanic ! Bien d’autres rĂ©alisateurs de films catastrophes ont tirĂ© parti de tempĂȘtes et de naufrages dramatiques, toujours trĂšs impressionnants et effrayants pour des spectateurs confortablement installĂ©s au chaud et au sec, dans leurs confortables et immobiles fauteuils. Dans la littĂ©rature on trouve aussi de nombreux exemples de recomposition et de mise en scĂšne de naufrages, voire des allusions comiques comme au dĂ©but du Marius » de Marcel Pagnol dans cette scĂšne Escartefigue, fier commandant de son fĂ©riboite » qui fait le va-et-vient 24 fois par jour entre les deux quais opposĂ©s du port de Marseille discute avec Marius qui lui vante les grands voyages en mer sur des bateaux qui vont loin. Escartefigue lui rĂ©torque -Oui ils vont loin. Et d’autre fois ils vont profond ! En dehors des romanciers anglais et français spĂ©cifiquement maritimes qui trouvent souvent dans les tempĂȘtes et les naufrages l’occasion d’écrire quelques lignes impressionnantes et de valoriser Ă  l’occasion leurs hĂ©ros ou de mettre le point final de leur roman, on peut d’abord citer l’exemple de Bernardin de Saint Pierre qui Ă  la fin de Paul et Virginie, nous donne avec la description du naufrage du Saint-Geran une page d’anthologie de la littĂ©rature française. C’est certainement le roman ou la mer nous est le plus magistralement dĂ©crite comme une puissance de dĂ©sastre pour Bernardin, la mer porte en elle la terreur et le malheur. Ces pages trĂšs belles et Ă©mouvantes, sont cependant trĂšs loin de la vĂ©ritĂ© du vrai naufrage du Saint-GĂ©ran survenu en 1744. DĂšs sa publication en 1788 le livre fut cependant dĂ©clinĂ© en produits dĂ©rivĂ©s » tableaux, gravures, cartes postales, tabatiĂšres, rubans, tissus, lampadaires, livres pour enfants, etc. montrant s’il Ă©tait besoin l’intĂ©rĂȘt du public pour les situations dramatiques de tempĂȘtes en mer ; le succĂšs du livre a pu s’expliquer en outre par la fin tragique de l’hĂ©roĂŻne qui obligea l’auteur d’entretenir un courrier des lecteurs passionnĂ©s par le drame. Lors du rĂ©cit du naufrage du Saint-GĂ©ran l’auteur dĂ©crit ainsi la mort de Virginie 
Dans ce moment une montagne d’eau s’avança en rugissant vers le vaisseau, qu’elle menaçait de ses flancs noirs et de ses sommets Ă©cumants. Virginie, voyant la mort inĂ©vitable, posa une main sur ses habits, l’autre sur son cƓur, et levant en haut des yeux sereins, parut un ange qui prend son vol vers les cieux 
 ». Le naufrage de Virginie, illustration du roman, gravure 1788 Prud’hon Dans le mĂȘme domaine littĂ©raire mais en s’en remettant Ă  leur seule imagination bien d’autres romanciers ont introduit des scĂšnes de tempĂȘtes, de naufrages et de noyades dans leurs Ɠuvres. Sans tenter d’ĂȘtre exhaustif on peut citer Victor Hugo qui dans la scĂšne finale de l’Homme qui rit, dĂ©crit ainsi la mort de Gwynplaine 
 Le vide Ă©tait devant lui. La nuit Ă©tait Ă©paisse et sourde. Il s’engloutit. Ce fut une disparition calme et sombre. Personne ne vit ni n’entendit rien
 ». On peut citer aussi EugĂšne Sue qui dans Le Juif errant » dĂ©peint deux bĂątiments qui font naufrage ensemble 
un cri d’agonie et de mort ! Un seul cri poussĂ© par cent crĂ©atures s’abĂźmant Ă  la fois dans les flots ! Et puis on ne vit plus rien
 » Citons encore Pierre Loti qui dans son dernier chapitre de PĂȘcheur d’Islande dĂ©crit de maniĂšre trĂšs Ă©mouvante le naufrage de La LĂ©opoldine et la disparition de Yann Il ne revint jamais. Une nuit d’aout, au milieu d’un grand bruit de fureur, avaient Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ©es ses noces avec la mer
Lui s’était dĂ©fendu, dans une lutte de gĂ©ant, contre cette Ă©pousĂ©e de tombeau. Jusqu’au moment oĂč il s’était abandonnĂ©, les bras ouverts pour la recevoir, avec un grand cri profond comme un taureau qui rĂąle, la bouche dĂ©jĂ  emplie d’eau ; les bras ouverts, Ă©tendus et raidis pour jamais ». Pour finir citons bien sĂ»r Herman Melville qui nous offre une description saisissante de l’engloutissement final du baleinier Pequod dans les derniĂšres lignes de Moby Dick 
 Achab sombra avec son navire qui, tel Satan, ne descendit pas en enfer sans avoir entraĂźnĂ© Ă  sa suite une vivante part de ciel pour s’en casquer. Et maintenant de petits oiseaux volaient en criant au-dessus du gouffre encore bĂ©ant, une blanche et morne Ă©cume battait ses flancs escarpĂ©s, puis tout s’affaissa, et le grand linceul de la mer roula comme il roulait il y a cinq mille ans. » De son cĂŽtĂ© l’art dramatique exploite aussi les drames des tempĂȘtes et des naufrages ; ainsi William Shakespeare nous offre dans La TempĂȘte un dialogue Ă©loquent Les matelots Tout est perdu/ En priĂšrĂ©vocateur e !/En priĂšre ! Le bosseman Quoi, faut-il que nos bouches soient glacĂ©es par la mort ? 
 Des voix MisĂ©ricorde ! nous sombrons, nous sombrons/ Adieu, ma femme et mes enfants./Mon frĂšre , adieu./ Nous sombrons, nous sombrons. Dans Hamlet le mĂȘme auteur aborde aussi la noyade avec la fin de son personnage mythique, OphĂ©lie, dont Rimbaud chantera plus tard lui aussi la noyade tragique dans son poĂšme OphĂ©lia 
Sur l’onde calme et noire oĂč dorment les Ă©toiles, La blanche OphĂ©lia flotte comme un grand lys, Flotte trĂšs lentement, couchĂ©e en ses longs voiles
 » Pour les poĂštes on ne peut manquer de citer Victor Hugo et son cĂ©lĂšbre poĂšme Oceano Nox 1840 Ô combien de marins, combien de capitaines Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines, Dans ce morne horizon se sont Ă©vanouis ! Combien ont disparu, dure et triste fortune ! Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune, Sous l’aveugle ocĂ©an Ă  jamais enfouis ! » Ma destinĂ©e, par Victor Hugo Proposons aussi quelques vers Ă©vocateurs dans Le naufragĂ© » de JosĂ©-Maria de Heredia 1842-1905 
Dans le sable oĂč pas mĂȘme un chevreau ne pĂąture La tempĂȘte a creusĂ© sa triste sĂ©pulture. Au pli le plus profond de la mouvante dune, En la nuit sans aurore et sans astre et sans lune, Que le navigateur trouve enfin le repos ! » AndrĂ© ChĂ©nier a exprimĂ© pour sa part de maniĂšre saisissante l’irrĂ©sistible rapiditĂ© de la noyade de sa jeune Tarentine ÉtonnĂ©e, et loin des matelots, Elle crie, elle tombe, elle est au sein des flots, Elle est au sein des flots, la jeune Tarentine, Son beau corps a roulĂ© dans la vague marine ». Dans ce domaine poĂ©tique on peut encore Ă©voquer Le naufragĂ© » de François CoppĂ©e qui va jusqu’à prendre la place du mort Moi, pendant la minute ou le bateau coula, Dans l’émoi que vous cause un de ces plongeons lĂ , Je revis mon passĂ© dans un Ă©clair rapide, Brusquement l’eau m’emplit la bouche et les oreilles »  On cite souvent aussi, chez les britanniques le marin et poĂšte Ă©cossais William Falconer qui dans son cĂ©lĂšbre poĂšme The Shipwreck traduit, avec un art consommĂ©, l’épouvante du naufrage en mer. Ironie du sort il pĂ©rira lui-mĂȘme lors d’un naufrage. Rappelons enfin qu’au croisement de la poĂ©sie et de la musique qu’on va aborder ci-dessous, on trouvait Ă  l’époque de la marine Ă  voile beaucoup de chansons qui Ă©voquaient les naufrages et la mort en mer. Outre les chants de marins et chansons de la marine en bois qui en parlent incidemment, citons des chansons qui en font leur sujet principal. On trouve par exemple Les GoĂ©lands » de Lucien Boyer 1911 chantĂ© notamment par Marise Damia “Ne tuez pas les GoĂ©lands, Qui planent sur le flot hurlant, Ou qui l’effleure, Car c’est l’ñme d’un matelot, Qui plane au-dessus d’un tombeau, Et pleure
pleure !” Plus prĂšs de nous rappelons Les NaufragĂ©s » d’AndrĂ© Pasdoc 1936 ou le groupe Gold et son Capitaine abandonnĂ© » 1986. Avant d’en finir avec la littĂ©rature des naufrages en roman, art dramatique ou poĂ©sie et chansons, prĂ©cisons que nous n’avons pas Ă©voquĂ© les trĂšs nombreux textes qui rĂ©cupĂšrent le naufrage comme une allĂ©gorie de la rĂ©volte Rimbaud et Le bateau ivre, comme une mĂ©taphore L’amour qui fait chavirer, la voluptĂ© de sombrer, la tempĂȘte Ă©motionnelle etc. ou l’utilisent au figurĂ© la vieillesse est un naufrage, le naufrage d’une entreprise, un naufrage moral, un naufrage politique, etc. En dehors des chansons dĂ©jĂ  citĂ©es, les musiciens pour leur part ont souvent Ă©voquĂ© le vent, la pluie, la grĂȘle sur terre, mais plus rarement la tempĂȘte en mer ou le naufrage. Comment la musique qui est toute d’harmonie pourrait-elle exprimer les bruits discordants et chaotiques du tumulte du vent et des vagues ? France Musique dans une Ă©mission du 21 juillet 2015 Ă  10h36 Une tempĂȘte de musique classique » nous donnait une playlist ultime » des nombreux compositeurs inspirĂ©s par les tourments du ciel ; parmi eux, en dehors de Debussy dont le 3e mouvement de La Mer Ă©voque une mer tumultueuse, seuls trois d’entre eux s’aventurent dans la tempĂȘte en mer en illustrant tous les trois La TempĂȘte » de Shakespeare AdĂšs pour l’ouverture de son opĂ©ra The Tempest, Sibelius dans le prĂ©lude de sa TempĂȘte et TchaĂŻkovski dans sa Fantaisie symphonique La TempĂȘte. Il nous reste bien sĂ»r Ă  Ă©voquer les peintres le caractĂšre dramatique de la tempĂȘte et de son paroxysme, le naufrage, leur offrent des sujets de reprĂ©sentations narratives d’évĂšnements historiques mais aussi de visions totalement imaginaires propres Ă  Ă©mouvoir le public. Jusqu’à la fin du XVIIIe siĂšcle les peintres ont Ă©tĂ© en gĂ©nĂ©ral moins tentĂ©s que les romanciers, les poĂštes et certains compositeurs, de restituer ou mieux de susciter l’émotion qui nait du spectacle de la tempĂȘte et du naufrage. Comment la peinture qui joue de la lumiĂšre et des couleurs peut-elle exprimer l’angoisse et l’assombrissement de la tempĂȘte ? Pour la France, Ă  la suite de Vernet 1714/1789, l’art maritime europĂ©en se dĂ©veloppa au XIXe avec le romantisme de Delacroix, GĂ©ricault, Isabey, Le Poitevin et surtout les trois premiers peintres officiels de la Marine CrĂ©pin Le Bateau dans la tempĂȘte, Gudin Nombreux tableaux de tempĂȘtes et Garneray dont Le NaufragĂ© » Voir image en fin d’article illustre le mieux notre propos dans la lutte dĂ©sespĂ©rĂ©e d’un homme contre la mer dĂ©chainĂ©e alors qu’une dĂ©ferlante est sur le point de l’engloutir. N’oublions pas non plus le peintre Anglais Turner et sa fameuse TempĂȘte de neige en mer », ni le Russe Ivan AĂŻvazovski et ses trois impressionnants tableaux TempĂȘte, Naufrage et La Vague. Citons enfin la cĂ©lĂšbre estampe japonaise de Hokusai Sous la grande vague au large de Kanagawa » le peintre saisit ici l’instant oĂč la vague gigantesque menace d’engloutir deux vulnĂ©rables embarcations dont l’existence Ă©phĂ©mĂšre est soumise au bon vouloir de la nature toute puissante. Nous n’avons pas cherchĂ© ici, ni atteint bien sĂ»r, l’exhaustivitĂ©. Remarquons notamment que si nous n’avons pas Ă©voquĂ© dans cette partie les naufrages et disparitions de sous-marins, c’est que, Ă  notre connaissance, ils n’ont pas inspirĂ© les artistes. À leur dĂ©charge observons simplement que l’explosion d’un sous-marin Ă  plusieurs centaines de mĂštres de fond demanderait vraiment beaucoup d’imagination pour la reprĂ©senter d’une façon ou d’une autre. Au total constatons seulement que, quel que soit le domaine artistique, toutes les Ɠuvres traduisent sans doute plus la sensibilitĂ© des crĂ©ateurs et de leurs Ă©poques respectives, que le vĂ©cu des naufragĂ©s ou la rĂ©alitĂ© des Ă©pisodes de tempĂȘtes et de naufrages, pĂ©ripĂ©ties par excellence traitĂ©es par les artistes aussi bien de façon narrative et descriptive que d’une maniĂšre romantique. Certains historiens ou critiques d’arts ont pu qualifier de poncif ou de topos, ce thĂšme du naufrage ; reconnaissons avec eux que ces Ɠuvres suivent Ă  peu prĂšs toutes le mĂȘme schĂ©ma-type, plus ou moins dĂ©veloppĂ©, du dĂ©roulement d’une tempĂȘte en mer dont elles reprennent tout ou partie ou certaines scĂšnes Ă  privilĂ©gier On atteint la haute mer, on perd la cĂŽte de vue et le temps se gĂąte brusquement renforcement puis dĂ©chaĂźnement des vents, vagues Ă©normes, nuages et obscuritĂ©, tonnerre et Ă©clairs, pluie violente et glacĂ©e Effroi et cris des hommes Ă  bord, confusion, panique, priĂšres diverses DĂ©gĂąts de la coque, du pont, de la mĂąture qui font sombrer le bateau ou/et vague monstrueuse qui le retourne Les hommes Ă  la mer et leur noyade survenant plus ou moins rapidement Enfin ces scĂ©narios » se terminent souvent par l’évocation finale d’une mer qui a tout englouti, dĂ©sormais calme, impassible et insensible aux drames des hommes. Variante Ă©ventuelle avec canot de sauvetage ou radeau qui emporte quelques rescapĂ©s provisoires comme pour le cĂ©lĂšbre Radeau de la MĂ©duse » aux pĂ©ripĂ©ties amplement racontĂ©es et reprĂ©sentĂ©es. Certains ont pu prĂ©tendre que les scĂšnes de tempĂȘtes et de naufrages constituaient un magasin de sujets » oĂč les artistes pouvaient facilement trouver ce qu’il leur fallait pour provoquer Ă  coup sĂ»r et complaisamment l’intĂ©rĂȘt d’un public toujours friand de situations dramatiques. Pour relativiser ces attitudes et jugements sceptiques ou suspicieux nous citerons une formule de Nietzche qui nous semble ici bien Ă  propos Nous avons l’art pour ne pas mourir de la vĂ©ritĂ© ». 1 B = Le naufrage reprĂ©sentations et conjurations culturelles et religieuses sur la mer cruelle » et les corps introuvables » La mĂ©fiance et la peur face Ă  la mer sont solidement ancrĂ©es dans un riche hĂ©ritage de mythes, croyances, superstitions et traditions remontant Ă  la plus haute antiquitĂ©. DivinitĂ©s et nymphes marines, sirĂšnes et autres crĂ©atures fantastiques hantent la mythologie grecque. Dans l’imaginaire collectif la mer et la mort sont indissociables la noyade et la disparition en mer sont considĂ©rĂ©es comme les pires des fins puisqu’elles condamneraient l’esprit du dĂ©funt sans sĂ©pulture Ă  ne jamais trouver le repos. Dans les siĂšcles suivants cette angoisse ancestrale va perdurer et s’exprimer sous des formes renouvelĂ©es les religions pour leur part vont prendre le relai, voire rĂ©cupĂ©rer ces croyances ou traditions en introduisant une puissance divine punitive ou salvatrice. L’Ancien et le Nouveau Testament vont ainsi enseigner aux chrĂ©tiens Ă  redouter la mer source de catastrophe ou de chĂątiments divins, illustrĂ©s par de nombreuses scĂšnes de drames maritimes le DĂ©luge qui recouvre la terre Constatant que les hommes ne pensaient qu’au mal, Dieu se repentit de les avoir créé et dĂ©cida de les anĂ©antir en les noyant sous un dĂ©luge d’eau pendant 40 jours
 ». Jonas, lui, va devoir affronter la colĂšre divine en pleine tempĂȘte Prenez-moi, dit-il, jetez-moi Ă  la mer pour que la mer se calme autour de vous. Car, je le reconnais, c’est Ă  cause de moi que cette grande tempĂȘte vous assaille. » etc. De mĂȘme, la mer symbole du gouffre sans fond de la mort est mise en scĂšne dans le fameux Ă©pisode de la traversĂ©e de la mer Rouge qui se referme, aprĂšs le passage des hĂ©breux, et engloutit l’armĂ©e du pharaon. Ainsi s’est installĂ©e, notamment dans l’Ancien Testament, une imagerie mythique oĂč la mer reprĂ©sentait un milieu imprĂ©visible, violent, indomptable et peuplĂ© de dragons, serpents de mer et monstres marins divers symbolisant la force et le pouvoir du mal rĂ©voltĂ©s contre le CrĂ©ateur. Seul le pouvoir d’un Dieu tout puissant, vainqueur d’une bataille avec l’abĂźme et ses lĂ©viathans, pouvait produire un monde habitable. La mer apparait alors comme le domaine de l’extrĂȘme que l’homme ne peut affronter qu’avec des aides surnaturelles. D’oĂč des croyances, superstitions, pratiques et rites paĂŻens ou religieux pour Ă©loigner les mauvais sorts et vaincre les tempĂȘtes mais aussi pour conserver le souvenir des disparus ou rendre grĂące aprĂšs un naufrage Ă©vitĂ©. Face au naufrage imprĂ©visible et toujours menaçant, l’homme a ainsi multipliĂ© les recours. La diversitĂ© des formes d’intercession, de conjuration et d’invocation attestent la force de l’espĂ©rance dans l’effroi. Dans cet ensemble qui mĂȘle croyances ancestrales, Ă©vĂšnements lĂ©gendaires, rĂ©cits exagĂ©rĂ©s ou inventĂ©s, la rĂ©alitĂ© des faits ou l’efficacitĂ© des pratiques sont souvent mises Ă  rude Ă©preuve. En France la Bretagne, notamment, nous offre ainsi une floraison de lĂ©gendes, de priĂšres, de rites, de bĂ©nĂ©dictions ou d’hommages et de cĂ©rĂ©monies funĂšbres ou commĂ©moratives. Devant la trĂšs grande variĂ©tĂ© de ces manifestations on se bornera ici Ă  quelques exemples illustratifs = d’une demande constante de protection face aux fortunes de mer bĂ©nĂ©dictions ou baptĂȘmes de bateaux aux noms de la Vierge ou de Saints, processions et bĂ©nĂ©dictions de la mer, etc. = de la forte prĂ©occupation du sort des corps sans sĂ©pultures et de leurs Ăąmes dans l’autre monde calvaires et oratoires marins, cĂ©rĂ©monies funĂ©raires symboliques, enterrements fictifs, rite sacrĂ© du Broella », croix du mĂȘme nom ou proĂ«lla pour certains auteurs, messes et processions en hommages aux disparus en mer, etc. = de remerciements ou actions de grĂące pour des naufrages, noyades ou accidents miraculeusement Ă©vitĂ©s statues et stĂšles votives dans les cimetiĂšres, et ex-votos marins dans les Ă©glises. Voir aussi aticle Histoire GĂ©nĂ©alogie sur les ex-votos marins peints. 1883 La tradition votive Ă©tait ainsi trĂšs prĂ©sente chez les marins qui affrontaient quotidiennement les pĂ©rils de la mer et demandaient le plus souvent le secours de la ViĂšrge, Stella Maris, protectrice des marins. Les ex-votos Voir notamment notre article H-G sur les ex-votos marins peints immortalisaient le moment de l’intervention cĂ©leste en reproduisant les scĂšnes de tempĂȘte ou de naufrages avec une prĂ©cision rĂ©aliste qui les authentifiait aux yeux des fidĂšles et prouvait la puissance de l’aide surnaturelle. Pour autant et mĂȘme dans un cimetiĂšre l’évocation du corps absent peut aussi trouver sa place c’est le cas, par exemple, dans un petit cimetiĂšre du FinistĂšre Guenn-an-Avel oĂč une simple dalle de granit porte, parait-il, cette Ă©pitaphe OĂč est cet homme ? Je ne sais pas. » mĂȘlant ainsi la vraie disparition Ă  la mĂ©ditation sur un au-delĂ . Dans un tout autre ordre d’idĂ©es enfin on peut aussi explorer les arcanes du monde de la superstition chez les marins. À l’aube des temps, lorsque l’homme se risquait Ă  aller sur l’immensitĂ© de la mer, les dangers Ă©taient tels qu’il se bardait de toutes les protections possibles et inimaginables. Ces pratiques ont longtemps perdurĂ©. Les hommes de la mer furent rĂ©putĂ©s pour ĂȘtre les plus superstitieux qui puissent exister. On a constatĂ© par exemple que beaucoup de tatouages de marins Ă©taient sensĂ©s Ă©loigner les dĂ©mons et les mauvais esprits. Au fil du temps, des pĂ©riples et de ses aventures, le marin en est venu aussi Ă  interdire Ă  bord ou seulement Ă  Ă©viter la prononciation de certains mot jugĂ©s entrainer de mauvais sorts lapin, curĂ©, corde, Ă©glise, noyade, prĂȘtre, presbytĂšre, liĂšvre, moine, loup, ficelle, chapelle, pourceau, volet, couturiĂšre, etc. figurent pĂȘle-mĂȘle dans ce listing malĂ©fique. En mĂȘme temps certaines superstitions pouvaient reposer sur un rĂ©el danger. Ainsi le lapin est l’animal le plus dĂ©testĂ© des hommes de la mer. Cela paraĂźt Ă©tonnant pour un aussi paisible animal. Mais le lapin adore le chanvre et le grignote. Tout ce qui est cordage sur un navire Ă©tait fait en chanvre, donc le navire Ă©tait Ă  la merci du lapin. Le lapin en outre ronge l’étoupe qui empĂȘche les infiltrations d’eau. Les marins nommaient ce mammifĂšre la bĂȘte aux grandes oreilles » pour ne pas prononcer son nom. On ne s’appesantira pas d’avantage sur le dĂ©tail de ces diffĂ©rentes superstitions rĂ©putĂ©es porter malheur sur un bateau, qui peuvent paraitre aujourd’hui incongrues sur nos navires contemporains en mĂ©taux ou en plastiques divers, mais qui furent peut ĂȘtre prĂ©sentes Ă  l’esprit de nos ancĂȘtres disparus en mer et de leurs proches contemporains. ClĂŽturont ce chapitre par la fameuse lĂ©gende du Vaisseau fantĂŽme » cousin du lĂ©gendaire Hollandais volant » et voisin des Bag noz » Bateau de nuit ou Bag er Maru » Barque des morts, barques fantĂŽme de nos cĂŽtes bretonnes, qui embarquent les Ăąmes des morts perdus en mer pour les transporter vers les rives de l’au-delĂ  et font office de Chariots des morts Carrik Ankou qui eux jouent le mĂȘme rĂŽle sur la terre ferme. Dans tous les cas la rencontre de nuit avec ces bateaux maudits, condamnĂ©s Ă  errer en mer jusqu’à la fin des temps avec leurs Ă©quipages et leurs passagers de squelettes et de fantĂŽmes, serait annonciatrice pour les marins de leur fin prochaine. Comme on le sait ces Vaisseaux fantĂŽmes » ont inspirĂ© de trĂšs nombreuses Ɠuvres dans tous les domaines, et, en particulier le cĂ©lĂšbre opĂ©ra de Wagner créé en 1843. Nous ne dĂ©velopperons pas plus avant ces exemples de croyances, superstitions ou fantasmagories qui d’une façon ou d’une autre ont cependant pu trouver place dans les pensĂ©es de nos ancĂȘtres disparus en mer et de leurs proches tant ils ont imprĂ©gnĂ© l’ensemble des cultures des populations maritimes. Bornons-nous donc Ă  observer qu’aprĂšs avoir imputĂ© tempĂȘtes et naufrages Ă  des forces surnaturelles rancunes ou vengeances de dieux offensĂ©s
, Ă  des forces occultes dĂ©mons, diables, sorciers
, Ă  des croyances religieuses invoquant la toute-puissance de Dieu sur la mer le salut par la Providence, par la survenue de miracles, ou par des promesses ou engagements des hommes confrontĂ©s Ă  une mort prochaine
, ces genres de discours ont peu Ă  peu Ă©cartĂ© les puissances malĂ©fiques ou religieuses pour admettre simplement les erreurs humaines, la fatalitĂ© Fortune de mer ou plus gĂ©nĂ©ralement des Ă©vĂšnements mĂ©tĂ©orologiques majeurs. Au total, qu’il s’agisse de l’imaginaire du naufrage prĂ©sentĂ© et illustrĂ© par les diffĂ©rents domaines artistiques, ou bien des invocations et conjurations diverses produites par la pensĂ©e humaine ou sociale, nous devons reconnaitre la difficultĂ© de se figurer la rĂ©alitĂ© des faits de naufrages qui se sont dĂ©roulĂ©s sans tĂ©moin. La longue histoire des naufrages est ainsi pleine de silences que nos productions culturelles tentent toujours de combler. Tous ceux qui ont affrontĂ© des tempĂȘtes et en font le rĂ©cit sous une forme ou une autre, prouvent par leurs Ɠuvres qu’ils en ont Ă©chappĂ© et ils offrent une mise en ordre, voire une mise en scĂšne, du chaos de la tempĂȘte les lecteurs, auditeurs, spectateurs etc. savent d’avance qu’ont les mĂšne, Ă  proprement parler, en bateau. On serait alors tentĂ© de se rĂ©fĂ©rer Ă  une pensĂ©e de Pascal 593 Je ne crois que les histoires dont les tĂ©moins se seraient faits Ă©gorgĂ©s » et ne croire alors que les histoires ou reprĂ©sentations de naufrages dont les tĂ©moins se seraient noyĂ©s
C’est Ă  peu prĂšs ce que suggĂšre JMG Le Clezio dans Voyages de l’autre cĂŽtĂ© Ceux qui ont connu la vĂ©ritĂ© s’appellent des noyĂ©s ». Devant ce relativisme culturel contentons-nous donc de prendre toutes ces reprĂ©sentations » et invocations du naufrage pour ce qu’elles sont, c’est-Ă -dire des productions humaines qui nous expriment d’abord le ressenti de leurs Ă©poques et de leurs auteurs sur les drames des naufrages en mer. C’est dire que ces tentatives artistiques et culturelles peuvent en tout cas nous renseigner sur la façon dont les proches de nos ancĂȘtres disparus en mer ont vĂ©cu et tentĂ© d’imaginer un drame dont elles n’ont vraiment connu que les consĂ©quences. Il nous faut donc Ă©tayer maintenant notre propos par les rĂ©alitĂ©s scientifiques de la noyade et par ses suites administratives et juridiques pour les familles des disparus. 2= La noyade en haute mer les rĂ©alitĂ©s scientifiques et la mort administrative Les fictions, pas plus que les invocations symboliques que nous venons d’évoquer, ne nous rendent jamais compte de la noyade en tant que telle ce type de mort, peu photogĂ©nique, est rarement reprĂ©sentĂ© et n’est jamais dĂ©crit explicitement mais toujours prĂ©sumĂ© ou soigneusement ignorĂ© sous un voile pudique ou mĂ©taphorique. Pourtant on en sait plus aujourd’hui sur ce qui se passe pour l’homme Ă  la mer et sur le dĂ©roulement tragique de la noyade les Ă©tudes mĂ©dicales et scientifiques nous apportent dĂ©sormais beaucoup d’éclairages sur les conditions de la survie en eau froide et sur les aspects physiologiques de la mort par submersion. Enfin, parfois sans guĂšre d’appui des dĂ©clarations officielles et autorisĂ©es des services maritimes, les proches des disparus, en plus de leurs peines, doivent pour leur part affronter les problĂšmes juridiques posĂ©s par les disparitions sans preuves et poursuivre les longues dĂ©marches de la reconnaissance lĂ©gale et administrative du dĂ©cĂšs, et souvent en subir immĂ©diatement les consĂ©quences sur leurs conditions matĂ©rielle de vie, sans compter les Ă©ventuels problĂšmes posĂ©s par des hĂ©ritages restant en suspens. 2 A = La noyade en haute mer les rĂ©alitĂ©s scientifiques Rappelons d’abord que dans tous les modes artistiques d’évocation de la tempĂȘte et du naufrage, et dans toutes les reprĂ©sentations culturelles ou symboliques et les superstitions, la noyade est prĂ©sumĂ©e ou annoncĂ©e mais toujours hors de la vue et sous le rideau pudique de la mer qui se referme sur les personnages on nous Ă©pargne presque toujours le spectacle tragique de l’agonie et de l’engloutissement final du noyĂ©, et de la mort et du cadavre flottant ou dĂ©rivant entre deux eaux, ou coulant au fond de la mer. Il nous faut donc sur ces sujets abandonner les reprĂ©sentations des artistes et les Ă©vocations culturelles, pour voir prĂ©cisĂ©ment ce que nous disent aujourd’hui les scientifiques et mĂ©decins lĂ©gistes sur la noyade et la mort par submersion. PrĂ©cisons que nous n’aborderons pas ici les noyades organisĂ©es » utilisĂ©e comme moyen de torture, d’exĂ©cution individuelle ou d’extermination massive comme dans l’épisode de la Terreur rĂ©volutionnaire des Noyades de Nantes » organisĂ©es par le sinistre Carrier et qui ont pourtant et certainement laissĂ© des traces dans les gĂ©nĂ©alogies et mĂ©moires rĂ©gionales françaises puisqu’on a dĂ©nombrĂ© plus de 5000 Nantais et VendĂ©ens plongĂ©s et noyĂ©s dans la Loire en deux mois dĂ©cembre 1793/janvier 1794. Sans l’avoir lui-mĂȘme expĂ©rimentĂ©e un tĂ©moin de l’époque assurait que la noyade procurait seulement au dĂ©but de lĂ©gers bourdonnements d’oreille et des picotements du nez avant la perte des sens suivie par le remplissage d’eau des poumons
 ». On peut observer que l’instrumentalisation de la noyade non accidentelle montre Ă  la fois son efficacitĂ© pour donner la mort sans effusion de sang et sa cruautĂ© par les souffrances prĂ©alables qu’elle pouvait entraĂźner. Pour en finir avec les noyades volontaires, rappelons que la noyade est un moyen trĂšs utilisĂ© pour mettre fin Ă  ses jours. Aujourd’hui encore la noyade est, aprĂšs la pendaison la forme de suicide la plus frĂ©quemment utilisĂ©e et rĂ©ussie », principalement par les femmes. Dans l’esprit de celles-ci, parait-il, il s’agirait d’une maniĂšre plus douce d’en finir avec la vie, et de disparaitre » au sens propre du mot sans avoir Ă  s’agresser physiquement. Au risque de provoquer nos lectrices introduisons donc le sujet par la fable de La Fontaine La femme noyĂ©e » “ Je ne suis pas de ceux qui disent Ce n’est rien ; C’est une femme qui se noie
 
il s’agit dans cette fable D’une femme qui dans les flots Avait fini ses jours par un sort dĂ©plorable. Son Ă©poux en cherchait le corps, Pour lui rendre, en cette aventure, Les honneurs de la sĂ©pulture
 ” etc. Paul Claudel dans sa Ballade » En mer, janvier 1917 Ă©voquant les passagers d’ un grand transatlantique » qui sombre, Ă©crit pour sa part “
C’est la mer qui se met en mouvement vers eux, plus besoin d’y chercher sa route. Il n’y a qu’à ouvrir la bouche toute grande et Ă  se laisser faire Il n’y a que la premiĂšre gorgĂ©e qui coĂ»te. ” VoilĂ  qui introduit crĂ»ment le sujet de la noyade dont on connait mieux aujourd’hui le dĂ©roulement physiologique. L’OMS dĂ©finit la noyade comme une insuffisance respiratoire rĂ©sultant de la submersion ou de l’immersion dans l’eau » et enregistre annuellement prĂšs de dĂ©cĂšs par noyade dans le monde. En France l’Institut de veille sanitaire enregistre plus de 500 dĂ©cĂšs par noyade par an et la derniĂšre enquĂȘte noyades » a dĂ©jĂ  dĂ©nombrĂ© du 1er juin au 9 aout 2018, 373 noyades mortelles dont 84 intentionnelles Suicidaires ou criminelles. Encore aujourd’hui la noyade n’est donc pas un phĂ©nomĂšne exceptionnel et rappelons que les seuls naufrages ont entrainĂ© dans le monde, de 2002 Ă  2007, plus de 7000 morts ou disparus. Quant aux circonstances notons que les naufrages en haute mer et les noyades consĂ©cutives se sont dĂ©roulĂ©es le plus souvent par trĂšs grands vents ou rafales dĂ©passant les 100kmh TempĂȘtes au sens mĂ©tĂ©orologique d’aujourd’hui et parfois par des ouragans cyclones ou typhons selon les zones maritimes gĂ©ographiques avec des vents d’environ 300kmh, ou encore par des tornades avec des vents pouvant dĂ©passer 500Kmh. On a observĂ© dans tous ces cas des vagues de 6 Ă  15 m de hauteur. Parfois mĂȘme, indĂ©pendamment du vent ce sont des vagues soudaines, monstrueuses ou scĂ©lĂ©rates 20 Ă  30 m de haut qui ont pu couler des navires de 1973 Ă  1994, 22 cargos auraient coulĂ© Ă  la suite d’une rencontre avec des vagues scĂ©lĂ©rates Science et Vie n° 1047 de dĂ©cembre 2004. L’intĂ©rĂȘt du monde scientifique pour le mĂ©canisme de la submersion et de la mort qui s’en suit n’est pas rĂ©cent la noyade a depuis longtemps suscitĂ© des interrogations et fait l’objet de recherches. Cependant pendant trĂšs longtemps les mĂ©decins et professeurs d’anatomie ont pensĂ© que le dĂ©cĂšs Ă©tait tout simplement provoquĂ© par l’absorption d’une trop grosse quantitĂ© d’eau ; d’oĂč la premiĂšre mĂ©thode de sauvetage de la victime qui consistait Ă  la faire recracher l’eau en la suspendant par les pieds. C’est dire que si l’eau ne l’avait pas encore tuĂ©e, le traitement finissait le travail. Il fallut attendre la fin du XIXe siĂšcle pour que le processus de la noyade par submersion soit mieux compris avec identification des diffĂ©rentes sortes et phases de la noyade ainsi que la description de ses signes extĂ©rieurs et internes. Aujourd’hui on distingue communĂ©ment la noyade syncopale ou hydrocution, qualifiĂ©e de noyĂ© blanc » d’une part, et d’autre part la noyade par submersion-asphyxie, qualifiĂ©e de noyĂ© bleu ». On peut dĂ©finir simplement le noyĂ© blanc » comme un mort dans l’eau, du fait de l’eau qui a provoquĂ© chez lui un arrĂȘt cardio-respiratoire quasi immĂ©diat, sans inhalation d’eau. L’individu tombĂ© Ă  l’eau ne se dĂ©bat pas, perd connaissance et ne fait aucun mouvement respiratoire. C’est une mort subite, brutale et sans agonie provoquĂ©e par un choc thermique le choc est d’autant plus grand que la pĂ©nĂ©tration dans l’eau est rapide et qu’il existe une forte diffĂ©rence entre la tempĂ©rature de la peau et celle de l’eau . Ce type de noyade est beaucoup moins frĂ©quent, dans les rĂ©gions tempĂ©rĂ©es, que le noyĂ© bleu ». Le noyĂ© bleu » est un mort par asphyxie provoquĂ©e par inhalation d’eau avant la perte de connaissance et l’arrĂȘt respiratoire. Elle concerne l’individu qui ne sait pas nager ou qui, sachant nager, coule par Ă©puisement ne pouvant plus tenir sa tĂȘte hors de l’eau. 1- L’individu boit la tasse », s’agite et se dĂ©bat en faisant le bouchon » quelques secondes. 2- Pendant une minute la victime se dĂ©bat de plus en plus avec des mouvements dĂ©sordonnĂ©s en coulant et remontant Ă  la surface. Ne pouvant plus retenir sa respiration ni maintenir sa tĂȘte en surface, elle absorbe de l’eau Ă  chaque tentative d’inspiration. 3- Au cours des trois minutes environ qui suivent, des inspirations profondes avec inhalation d’eau involontaires provoquent l’inondation des bronches et des poumons avec des convulsions. La diminution et l’interruption de l’apport d’oxygĂšne dans l’organisme provoque une coloration bleutĂ©e de la peau au niveau de la face et des extrĂ©mitĂ©s appelĂ©e cyanose, d’oĂč la dĂ©nomination de noyĂ© bleu ». 4- La victime est maintenant en arrĂȘt respiratoire et, aprĂšs une brĂšve agonie, un arrĂȘt cardiaque se produit provoquant la mort. En France aux XVIIe et XVIIIe siĂšcles on prĂ©tend que moins de un pour cent des officiers de Marine savait nager et que le pourcentage Ă©tait encore beaucoup plus faible chez les marins en gĂ©nĂ©ral. On pensa en effet longtemps qu’apprendre Ă  nager pour un marin Ă©tait une grossiĂšre erreur car, une fois tombĂ© Ă  la mer, c’était prolonger la souffrance c’est dire combien le naufrage en haute mer entrainait une mort certaine. C’est d’ailleurs ce que l’on constatait bien souvent la mort par Ă©puisement dans un corps refroidi, et que rĂ©sumait ironiquement Ch. de Laclos dans Les liaisons dangereuses Lettre 76 Ce sont toujours les bons nageurs qui se noient ». Bien que la noyade ait concernĂ© statistiquement le plus souvent des mĂ©tiers de la mer, longtemps rĂ©servĂ©s aux hommes, on ne fera pas en l’occurrence de diffĂ©renciation suivant le genre hommes et femmes semblent mourir de la mĂȘme façon par noyade. Ceci nous conduit Ă  connaitre le devenir du corps dans l’eau selon la mĂ©decine lĂ©gale et criminalistique qui distingue trois phases 1 = La personne morte coule progressivement vers le fond. 2 = Le cadavre reste ensuite immobilisĂ© au fond de l’eau et dans des postures diffĂ©rentes suivant le sexe les spĂ©cialistes des recherches sous-marines ont constatĂ© que les cadavres immergĂ©s ou entre deux eaux prenaient gĂ©nĂ©ralement des postures diffĂ©rentes on retrouverait les cadavres des femmes en position dorsale lĂ©gĂšrement courbĂ©e et ceux des hommes en position ventrale flĂ©chie. Les marques noires sur le dessin ci-dessous marquent les zones qui ont frottĂ© les fonds marins. 3 = Sous l’impulsion de la dĂ©composition et de la putrĂ©faction qui provoquent des gaz et sauf obstacles qui retiendrait le cadavre au fond, celui-ci remonte lentement vers la surface entre 3 et 7 jours dans l’eau de mer et selon la profondeur. Une fois proche de la surface ou en surface le cadavre va suivre les courants, les marĂ©es et les vents. Ensuite la dĂ©composition du cadavre va se poursuivre, dans l’eau 2 fois moins vite qu’à l’air. On estime enfin, que le cadavre sera rĂ©duit Ă  l’état de squelette au fond de la mer aprĂšs 2 ou 3 ans. JMG Le Clezio Ă©voque ainsi la question dans TempĂȘte ou il recherche son amie noyĂ©e Je suis venu pour voir quand la mer s’entrouvre et montre ses gouffres, ses crevasses, son lit d’algues noires et mouvantes. Pour regarder au fond de la fosse les noyĂ©s aux yeux mangĂ©s, les abĂźmes oĂč se dĂ©posent la neige des ossements ». 2 B = La noyade en haute mer la disparition et la mort administrative et juridique TrĂšs mauvais cyclone sur le golfe du Bengale. Willsdorff Ă©tait considĂ©rĂ© comme disparu, corps et biens, aprĂšs 35 ou 40 jours de retard sur les prĂ©visions. La Marine avait annoncĂ© la
nouvelle Ă  sa famille » Comme le savent les lecteurs du Crabe-tambour de Pierre Shoendoerffer, Wiisdorff n’est pourtant pas disparue en mer... Au moment de la disparition du sous-marin français La Minerve 27 janvier 1968 au large de Toulon avec 53 hommes Ă  bord, le fils ainĂ© de son commandant se souvient dans un site qu’il a créé sur le web Le 28 janvier 1968, j’avais 5 ans et œ, lorsque vers 10h du matin la sonnette d’entrĂ©e de la maison a retenti. Je me prĂ©cipite derriĂšre ma mĂšre qui ouvre la porte ce sont deux officiers de Marine dans le mĂȘme uniforme que mon pĂšre. Ils accompagnent ma mĂšre dans le salon oĂč ils lui annoncent la terrible nouvelle. Ma mĂšre s’effondre. Je me demande ce qui se passe et en larmes elle m’explique que mon pĂšre ne reviendra pas
 » cf le site d’HervĂ© Fauve le fils du commandant de la Minerve. Ce n’est Ă©videmment pas auprĂšs des artistes, ni des productions culturelles, ni dans les rĂ©fĂ©rences scientifiques sur la noyade que l’on trouvera le moindre renseignement sur les problĂšmes juridiques et administratifs » qui se sont posĂ©s aux familles des disparus en mer », mais dans les pratiques et rĂ©glementations diverses propres Ă  chaque pays. En France, on dĂ©signe officiellement comme portĂ© disparu » toute personne dont on a pas retrouvĂ© le corps, ce qui ne permet donc pas de dĂ©terminer si la personne est morte ou encore vivante. Nos ancĂȘtres qui ne sont pas revenus d’une navigation en mer sont donc d’abord et officiellement portĂ©s disparus ». Le premier Code Civil des Français » de 1804 abordait dĂ©jĂ  les problĂšmes juridiques posĂ©s par les personnes disparues sans laisser de traces ou dans des circonstances empĂȘchant un constat traditionnel de dĂ©cĂšs car le corps n’a pas Ă©tĂ© retrouvĂ©. Le Titre IV, Chapitre 1, traitait ainsi de la PrĂ©somption d’absence » et de la DĂ©claration d’absence » essentiellement pour rĂ©gler juridiquement L’administration des biens » de la personne en cause. Depuis lors des ajouts, complĂ©ments, prĂ©cisions, modifications ont Ă©tĂ© intĂ©grĂ©s prenant en compte les Ă©volutions sociales ou des circonstances particuliĂšres comme les guerres. Pour Ă©tudier les situations d’ancĂȘtres dans ce domaine il conviendra donc de se rĂ©fĂ©rer aux usages et rĂ©glementations de leurs Ă©poques on s’en tiendra ici Ă  des gĂ©nĂ©ralitĂ©s inspirĂ©es des lois et rĂ©glementations françaises actuellement en vigueur. En droit français c’est, en principe, le dĂ©cĂšs d’une personne qui marque la fin de sa personnalitĂ© juridique. Mais il arrive qu’en l’absence de cadavre le constat du dĂ©cĂšs soit impossible et le recours Ă  la procĂ©dure applicable Ă  la disparition est alors nĂ©cessaire. Il se peut aussi qu’un doute existe quant Ă  l’éventuel dĂ©cĂšs d’une personne dont on est sans nouvelle depuis des annĂ©es c’est alors la procĂ©dure de l’absence qu’il convient d’appliquer. Deux principales dispositions juridiques sont ainsi prĂ©vues aujourd’hui = Le cas du disparu dont le dĂ©cĂšs est prĂ©sumĂ© en raison de circonstances de nature Ă  mettre sa vie en danger, mais dont on n’a pas retrouvĂ© le cadavre naufrage, noyade, catastrophe aĂ©rienne, incendie, etc.. C’est pourquoi la Loi prĂ©voit alors que le dĂ©cĂšs soit dĂ©clarĂ© judiciairement. La famille doit adresser une requĂȘte au tribunal de grande instance qui, aprĂšs enquĂȘte, peut dĂ©clarer le dĂ©cĂšs et en fixer la date ; ce jugement tient lieu d’acte de dĂ©cĂšs la succession est ouverte, le mariage Ă©ventuel est dissous, les enfants mineurs sont placĂ©s sous administration lĂ©gale, etc. = L’autre cas prĂ©vu par la Loi ne concerne pas spĂ©cifiquement le naufrage puisqu’elle vise les personnes qui ont cessĂ© de paraĂźtre Ă  leur domicile sans que l’on ait eu de leurs nouvelles. Le dĂ©cĂšs ne peut ĂȘtre ni constatĂ© ni prĂ©sumĂ© en raison de circonstances particuliĂšres et une dĂ©claration judiciaire d’absence, qui aura les mĂȘmes consĂ©quences qu’un dĂ©cĂšs, devra ĂȘtre prononcĂ©e aprĂšs un dĂ©lai de 20 ans Ă  compter de la disparition, raccourci Ă  10 ans si une dĂ©cision judiciaire prĂ©alable de prĂ©somption d’absence a Ă©tĂ© prise. Enfin on n’abordera pas ici les problĂšmes juridiques et le statut des restes humains qui peuvent soulever en outre des problĂšmes d’appropriation s’agit-il de simples choses » ou, au contraire, de restes de personnes par nature inaliĂ©nables » ? S’agissant enfin des moyens de subsistance des proches des disparus en mer, selon les Ă©poques et selon les types de marines PĂȘche, commerce ou nationale diffĂ©rents systĂšmes ont Ă©tĂ© organisĂ©s pour leur venir en aide financiĂšrement, principalement aux veuves et aux orphelins. Pour le cas des marins pĂȘcheurs, gens de mer en gĂ©nĂ©ral et marins de commerce, des dispositifs d’aides appropriĂ©s ont Ă©tĂ© mis peu Ă  peu en place Ă  partir du XIXe siĂšcle dans le cadre du dĂ©veloppement de la mutualitĂ© et sous la forme de sociĂ©tĂ©s de secours mutuel, de prĂ©voyance ou d’assurance, complĂ©tant les Ă©ventuelles assistances publiques. Pour ce qui concerne la Marine nationale on va trouver aussi des mĂ©canismes d’aides aux veuves allant des droits Ă  pensions, jusqu’aux recours aux emplois publics ou dĂ©pendant de concessions publiques Concessions de dĂ©bits de tabac par exemple ; on trouvera aussi, bien sĂ»r, des dispositions complĂ©mentaires et spĂ©cifiques pour les veuves et orphelins de guerres. On rappelle Ă  ce sujet la participation de la Marine française aux deux guerres mondiales souvent mĂ©connue pour 14-18 on a recensĂ© 12000 morts ou disparus voir article Histoire-GĂ©nĂ©alogie 14-18 Cols Bleus et Pompons Rouges- La mĂ©moire de la guerre sur mer » et pour 39-44 les pertes atteindraient 4000 hommes dont, notamment, 1300 Ă  Mers-El-Kebir et 700 dans les 18 sous-marins coulĂ©s avec leurs Ă©quipages. Au total, en plus des rĂ©percussions Ă©motionnelles et affectives provoquĂ©es dans les familles par les disparitions, il apparait que celles-ci ont dĂ» ainsi faire face juridiquement Ă  de nombreux problĂšmes lĂ©gaux impliquant des procĂ©dures parfois longues et complexes. Outre les Ă©ventuels problĂšmes de succession, les difficultĂ©s pratiques immĂ©diates telles que la gestion des biens et la privation de ressources financiĂšres sont souvent venues s’ajouter les documents privĂ©s, notariĂ©s et officiels que nos lecteurs rencontrent dans leurs recherches gĂ©nĂ©alogiques sont souvent lĂ  pour le prouver, notamment Ă  la suite des guerres. On ne peut clore cet article sans Ă©voquer enfin quelques cas particuliers de morts en mer =Les commandants de bord le code d’honneur de la marine Dans la Marine française, comme dans de nombreux pays, la tradition veut qu’un capitaine disparaisse avec son navire, honorant ainsi le corps maritime tout entier. Chez les anglais la Royal Navy proclame de la mĂȘme façon "Captain goes down with the ship" . Dans la Marine nationale, le code de justice militaire prĂ©voit d’ailleurs que le commandant d’un bĂątiment qui, en cas de perte de son bĂątiment, ne l’abandonne pas le dernier, est passible d’une peine de rĂ©clusion criminelle Ă  perpĂ©tuitĂ©. Dans la marine de commerce, le code des transports Ă©dicte la rĂšgle suivant laquelle le capitaine, en cas de naufrage, doit ĂȘtre le dernier Ă  rester Ă  bord. L’exemple du Costa Concordia en janvier 2012 en fournit un contre-exemple. =Les marins de sous-mariniers Ils constituent Ă©videmment des cas d’école de disparition en pleine mer et sans tĂ©moin. S’agissant par exemple des 183 marins français disparus successivement dans quatre sous-marins au large du Var La 2326 =22 disparus en 1946, La Sybille =51 disparus en 1952, La Minerve=53 disparus en 1968, L’Eurydice=57 disparus en 1970 le mystĂšre demeure sur les causes des quatre naufrages et les circonstances de la mort de leurs Ă©quipages. L’amiral Jean-Marie Mathey avait dĂ©clarĂ© laconiquement Ă  leur sujet Les fonds sont trĂšs profonds en MĂ©diterranĂ©e et au-delĂ  de 600 m les sous-marins sont Ă©crasĂ©s par la pression et explosent, ce qui rend les opĂ©rations de sauvetage impossibles ». Fermez le ban ! Autre exemple trĂšs rĂ©cent le sous-marin ARA San Juan, joyau de la Marine Argentine, qui avait disparu avec ses 44 membres d’équipage le 15/11/2017. Son Ă©pave vient d’ĂȘtre repĂ©rĂ©e le 16/11/2018 par 850 m de fond dans l’Atlantique sud. Selon les autoritĂ©s argentines L’implosion s’est produite en 0,04 secondes, provoquant une mort instantanĂ©e l’équipage n’a jamais su que c’était entrain de se passer, personne ne s’est noyĂ© et personne n’a souffert
 » Le capitaine de vaisseau Bertrand Dumoulin, chef du service d’information et de relations publiques de la Marine française et ancien commandant de sous-marin a prĂ©cisĂ© que l’implosion est un phĂ©nomĂšne physique qui correspond Ă  la destruction de la coque par la pression de l’eau lors d’une immersion supĂ©rieure Ă  l’immersion maximum de conception du submersible ». =Les marins-pĂȘcheurs La mer demeure un milieu particuliĂšrement dangereux pour ceux qui y travaillent. Le mĂ©tier de marin-pĂȘcheur est l’un des plus dangereux au monde et les naufrages et chutes Ă  la mer sont des sinistres presque spĂ©cifiques Ă  ce secteur d’activitĂ©. En France, selon un rapport du ministĂšre de l’environnement et de la mer pour 2015, les 11 dĂ©cĂšs et disparitions en mer se traduisent par un taux de mortalitĂ© 21 fois supĂ©rieur Ă  celui de l’ensemble des secteurs d’activitĂ© et 7 fois plus Ă©levĂ© que dans le bĂątiment. Sur 10 ans les naufrages sont la premiĂšre cause de dĂ©cĂšs 43% et les chutes Ă  la mer sont Ă  l’origine de 32% des dĂ©cĂšs. L’exemple du naufrage du Bugalez Breiz avec la mort de ses 5 marins 2004 largement commentĂ© a illustrĂ© les risques particuliers du mĂ©tier. =Les navigateurs coureurs d’ocĂ©ans Nombreux sont les navigateurs victimes de leur passion et qui selon l’expression des anciens cap horniers ont fait leur trou » en disparaissant en mer avec ou sans leur voilier ci-dessous image du premier Pen Duick de Tabarly Ă  bord duquel il est tombĂ© Ă  la mer et a disparu en mer d’Irlande dans la nuit du 12 au 13 juin 1998. En ne citant que quatre d’entre eux Laurent Bourgnon, Loic Caradec, Alain Colas et Eric Tabarly le navigateur et skipper Armel Le ClĂ©ach dans un rĂ©cent interview au Figaro disait en conclusion La mer sera toujours plus forte que le marin, il ne faut pas trop la dĂ©fier ». =Les voyageurs et touristes en croisiĂšres Sans revenir sur la navrante affaire du Costa-Concordia en 2012 qui fit 32 morts, on ne peut Ă©crire un article sur le naufrage et la mort en mer sans Ă©voquer l’un des naufrages les plus tragiques du monde en temps de paix et le plus commentĂ© et reprĂ©sentĂ©, celui du Titanic qui, le 14 avril 1912 fit prĂšs de 70% de victimes noyĂ©es sur les 2201 personnes Ă  bord, passagers et Ă©quipage. Avec ses 269 m de long, 28 de large et 45 de tirant d’air, le Titanic fait pourtant piĂštre figure aujourd’hui Ă  cĂŽtĂ© du Symphony of The Seas lancĂ© par les chantiers STX de Saint-Nazaire le 23 mars 2018, plus grand paquebot du monde avec ses 362 m de long, 47 de large et 70 de tirant d’air
EspĂ©rons que notre article ne dissuadera pas les 6780 passagers et 2100 membres d’équipage prĂ©vus de s’y embarquer pour prendre la mer pour une croisiĂšre prĂ©sentĂ©e comme merveilleuse » n’en doutons pas. ***** Dans l’une de ses Histoires Vraies », Blaise Cendrars prĂ©sente une ligue de marins anti- immersionnistes », la Tu Pars Mais Tu Reviendras assurant aux morts en mer un enterrement au pays natal. On ne garantit pas la vĂ©racitĂ© de cette histoire qui se dĂ©roule Ă  bord du cargo le Saint-Wandrille, mais elle rĂ©vĂšle la prĂ©occupation sentimentale des gens de mer, qui ont bourlinguĂ© leur vie durant, d’ĂȘtre finalement inhumĂ©s dans le cimetiĂšre de leur village natal, prĂšs de leurs proches qui peuvent ainsi faire leur deuil et entretenir le souvenir du dĂ©funt. Rien de cela bien sĂ»r pour les disparus en haute mer et pour leurs proches et descendants qui n’ont pas cet espoir et ont dĂ» affronter la hantise et les affres de leur mort sans sĂ©pulture. Moments trĂšs redoutĂ©s des hommes depuis qu’ils s’aventurent en mer, le naufrage et la noyade signent ainsi les derniers instants de nos disparus en mer et le dĂ©but des souffrances, tourments, questionnements et problĂšmes de leurs familles. Comme on l’a vu beaucoup de questions liĂ©es Ă  la submersion en haute mer demeurent d’actualitĂ© et le sujet du naufrage dĂ©passe les seules frontiĂšres de l’histoire et des sociĂ©tĂ©s maritimes pour avoir Ă©tĂ© et ĂȘtre toujours source d’inspiration des artistes, mais aussi de la mĂ©ditation et de la spiritualitĂ© des hommes avec leurs lots de mythes, de croyances, de reprĂ©sentations et de rites. On a tentĂ© ici, au-delĂ  de l’imaginaire et des tentatives de reprĂ©sentation des catastrophes, de donner aussi sa place Ă  la rĂ©alitĂ© de la noyade et au vĂ©cu des proches ou des descendants des pĂ©ris en mer » qui hante peut-ĂȘtre encore, par leur absence, leurs arbres gĂ©nĂ©alogiques. On sait que les familles sans nouvelles de leurs proches dans les mĂ©tiers de la marine sont confrontĂ©es Ă  une situation trĂšs douloureuse leur premier souci est naturellement de savoir si les personnes disparues sont encore en vie ou dĂ©cĂ©dĂ©es. Il s’agit aussi pour elles de faire face aux consĂ©quences de la disparition, qu’il s’agisse d’une absence ou d’un dĂ©cĂšs et bien entendu de connaitre les motifs et circonstances de la disparition. Quelles qu’aient Ă©tĂ© les pĂ©ripĂ©ties de la mort d’un ancĂȘtre pĂ©ri ou disparu en mer », elles ont probablement gĂ©nĂ©rĂ© des rĂ©cits et des lĂ©gendes familiales, repris et transmis par les gĂ©nĂ©rations successives. Le seul fait de les Ă©voquer et d’en parler, pour ses descendants, en entretient et en ravive le souvenir, voire nourrit et perpĂ©tue le roman familial. Bien entendu nos moyens d’information et de communication contemporains peuvent dĂ©sormais entretenir et enrichir les souvenirs, comme l’a fait, on l’a vu, le fils du commandant du sous-marin disparu La Minerve en crĂ©ant un site web et comme le font aussi plusieurs lecteurs et contributeurs du site Histoire GĂ©nĂ©alogie. Souhaitons que cet article y incite et y contribue en offrant des commentaires, en suggĂ©rant des questionnements ou des pistes de recherches et des sujets de conversations propres Ă  illustrer les gĂ©nĂ©alogies. Chacun sait aussi que les enfants, en particulier, mĂ©morisent souvent des Ă©lĂ©ments, bribes de paroles, de conversations ou de rĂ©cits de leurs ainĂ©s Ă  propos d’un ancĂȘtre disparu en mer, qui peuvent influencer un jour ou l’autre le choix ou le rejet d’un mĂ©tier cf les lignĂ©es de marins par exemple, ou les attraits ou craintes de la mer. En parler clairement ne peut qu’actualiser et faire vivre l’histoire familiale en l’illustrant par des situations certes dramatiques, mais qui touchent au trĂ©fonds des destinĂ©es humaines. À cet Ă©gard et plus gĂ©nĂ©ralement on peut citer, pour conclure, l’historien amĂ©ricain Thomas Laqueur dans son dernier ouvrage Le travail des morts une histoire culturelle des dĂ©pouilles mortelles, 2018 qui aprĂšs avoir soulignĂ© que l’homme Ă©tait "un animal gĂ©nĂ©alogique" Ă©crit Les morts nous habitent individuellement et collectivement ils travaillent les vivants et selon la maniĂšre dont nous nous les imaginons, ils donnent du sens Ă  nos vies ».Une phrase qui ne doit pas manquer d’interpeller les lecteurs d’Histoire-GĂ©nĂ©alogie. BIBLIOGRAPHIE/SOURCES = À propos de la LĂ©gende de la mort » de Le Braz, J. Guillandre, Annales de Bretagne,1921 = Archives Nationales, Ref 20120318B/1-20120318/34, Disparitions en mer, ProcĂ©dures et sĂ©pultures des marins et voyageurs disparus, ProcĂ©dures dĂ©clarations disparitions et dĂ©cĂšs = ComitĂ© International de la Croix-Rouge, CICR GenĂšve. = Contes et lĂ©gendes de la mer et des marins, Quinel et de Montgon, Nathan, Paris 1948 = De Charybe en Scylla, A. Cabantou et E. Buti, Belin, 2018 = EncyclopĂ©die MĂ©thodique –Marine, Blondeau et Vial du Clairbois, Panckoucke, 1783 = Foi chrĂ©tienne et milieux maritimes, Cabantous, Publisud, Paris 1989 = Guide de poche de la survie en eau froide, Londres OMI 1986 = Histoire des naufrages, Eyries, Le Touvet 2005 = Histoire des naufrages, Jean Louis Huber Simon, Deperthes, 1789 = L’agonie de la SĂ©millante, Alphonse Daudet, Flammarion, Paris 1998 = La mer dans la littĂ©rature française, Leys, Plon, Paris 2003 2 vol = La mort et les marins, Masson, Glenat, Grenoble 1995 = La petite bibliothĂšque maritime idĂ©ale, Heuet, Arthaud, Paris 2010 = Le Ciel dans la mer, Cabantous, Fayard, Paris, 1990 = Le Crabe-tambour, Pierre Schoendoerffer, Grasset, Paris 1976 = Le lĂ©gendaire de la mer, Merrien, Terre de Brume, Rennes 2003 = Le naufrage, Institut catholique de Paris, Champion, Paris, 1999 = Le petit dictionnaire des superstitions de Marins, BĂ©atrice Bottet, Moséé 2003 = Le territoire du vide, Corbin, Flammarion, Paris 1990 = Le travail des morts, Thomas W. Laqueur, Gallimard 2018 = Les drames de la mer, Alexandre Dumas, 1852 = Les drames de la mer, Jean Merrien, L’Ancre de Marine, 1994 = Les Ă©crivains de la mer, R. de Lacroix, Bartillat, Paris 1986 = Les naufrages histoires et rituels, Serge Sautereau, HermĂ©, Paris 2003 = Les rituels du naufrage, Serge Sautereau, Hier et Demain, 1977 = Mythologies de la mer, Xavier Bertrac, Via Romana, 2016 = Mourir, ça fait quoi ?, Fabrice Colin, site = Navires sans retour, R. de Lacroix, L’Ancre de Marine, St Malo 1996 = Noyade – Criminalistique, UniversitĂ© Paris-Descartes, mĂ©moire de David Choisy, 2011 = Peintres des tempĂȘtes, Laurent ManƓuvre, Éditions des Falaises, Paris 2017 = Peurs bleues. La mer Ă  la Renaissance, Augeron, catalogue Corderie, Rochefort,2003 = SociĂ©tĂ© Internationale de sauvetage GenĂšve et Canadian Safe Boating Council Toronto = TempĂȘtes en mer, Eva Riveline, Classiques Garnier, Paris 2015 = TempĂȘtes nature et passions, colloque Paris III Sorbonne, janvier 2006 = The shipwreck, William Falconer, Bulmen and Cox, London, 1811 = TragĂ©dies de la mer les mythes et l’histoire, P. Lebaud, Paris 2002 = Veuves françaises de la premiĂšre guerre mondiale, Peggy Bette, thĂšse Lyon 2, 2012 = Voyages de l’autre cĂŽtĂ© 1995 et TempĂȘte 2014, JMG Le ClĂ©zio, Gallimard = Voyages en mer dans le monde grec et romain, Annick Fenet, HAL, 2017.

LacĂ©rĂ©monie commĂ©morative dĂ©diĂ©e aux marins pĂ©ris et disparus en mer, organisĂ©e par l'Amicale des marins et marins anciens combattants (l'AMMAC) aura lieu ce DIMANCHE 28 AOÛT 2022. Elle sera

Histoires de marins rĂ©tais ! EXCLUSIF ! d’aprĂšs le rĂ©cit de Patrick CHEVRIER Narrateur Michel Lardeux. Il Ă©tait une fois la famille Chevrier 

 » EPISODE 2 DE LA CAMBUSE À LA GAMELLE » Les gamelles Ă  bord Ă©taient rares, les couverts Ă©tĂ© en fer. La louche c’était une coquille Saint-Jacques perforĂ©e ! La batterie de cuisine Ă©tait constituĂ©e d’une cocotte en fonte, d’un faitout et d’une grande gamelle pour faire cuire le poisson. Comme nous ne pouvions pas conserver la viande plus de 10 jours dans la glace, nous la mangions en dĂ©but de marĂ©e ! Il n’y avait pas de frigo Ă  l’époque, alors astucieusement nous mettions la viande dans un trou creusĂ© au coeur de la glace. C’est le patron qui faisait la cuisine accompagnĂ©e du mousse le fils de Maurice, Michou. Au bout de 12 jours de mer, les repas se ressemblaient thon le matin, thon le midi, thon le soir, cuisinĂ© bouilli, en ragoĂ»t, ou grillĂ© pur varier. Et mĂȘme les cƓurs de thon passaient Ă  la cocotte !... Pas de fantaisie culinaire . A vous dĂ©goĂ»ter de manger
. mais quand on a faim !!! Nous essuyons une terrible tempĂȘte au large des Sables d’Olonnes, sur le Santa-ThĂ©rĂ©sa ». Mon pĂšre, Maurice CHEVRIER, raconte Au large des Sables - d’Olonne Ă  3 jours de route pour regagner le port, pas question de rentrer ! Le Santa ThĂ©rĂ©sa Ă©tait un petit bateau de 14 mĂštres et il Ă©tait en pĂȘche par des fonds de 800 mĂštres. Le baromĂštre baissait, chutait ...mais la mer Ă©tait plate ! J’étais inquiet, parce que c’était un petit bateau. Le Matelot Gaby prend le quart de nuit. Je luidis si ça fraĂźchit, tu m’appelles ! A 4 h du matin Gaby m’appelle et me dis Tu sais , ça commence Ă  fraĂźchir Maurice !. Comme nous Ă©tions en fin de marĂ©e avec la cale pleine de 5 tonnes de thons, le bateau Ă©tait quand mĂȘme sur le nez. Je dĂ©cide alors de mettre en route pour renter au Sables, revenant surma premiĂšre dĂ©cision. La mer Ă©tait vraiment forte j’ avais diminuĂ© la vitesse. Chaque fois que le bateau plongeait dans les vagues, nous Ă©tions entiĂšrement recouverts . J’étais Ă  la barre dans le noir avec 45 nƓuds de vent par une mer trĂšs forte. Et devant moi, que vois-je arriver ? Une masse blanche dans la nuit, un rouleau, un paquet de mer qui dĂ©ferle et nous prend sur le tribord du bateau ! LĂ , nous avions de l’eau partout dans un vacarme infernal
les carreaux de passerelles cassĂ©s
L’eau rentrait partout, par la porte arriĂšre de la cuisine , descendait dans le poste d’équipage. La lisse du bateau avait Ă©tĂ© carrĂ©ment arrachĂ©e, ainsi qu’un tangon. Nous ne pouvions pas continuer Ă  faire route vers la terre Alors je dĂ©cide de mettre bout dedans Ă  la cap ! Je dis Ă  Michel et Gaby de prendre des chiffons et de les imbiber d’huile, pour les amarrer le long de la lisse, afin de casser la mer ». Nous sommes restĂ©s Ă  la Cap pendant 12h ! Dans la soirĂ©e, la mer a faibli, le vent est tombĂ©. Le lendemain matin la mer Ă©tait maniable . Nous avons pu rentrer au port d’attache avec pas mal de rĂ©paration sur le Santa-ThĂ©rĂ©sa. Et bien sur, les familles Ă©taient sur le port, dans l’attente de nouvelles. » Une sĂ©quence Ă©motion » , comme beaucoup de marins peuvent connaĂźtre, et qui heureusement ne tourne pas au drame, grĂące Ă  l’expĂ©rience du patron et de l’équipage ! L’hiver, Maurice fera les crevettes grises et le poisson naviguant des Sables-d’Olonnes Ă  la pointe du Groin. C’est en 1960 que mon pĂšre dĂ©cide de faire la pĂȘche dans l’ile de RĂ©, et de ramener toute la famille dans l’ile natale de ma mĂšre, nĂ©eRaymonde Brochard, unegrande famille de l’ile de RĂ©. Maurice CHEVRIER partira en retraite Ă  55 ans. Le Maire de la Flotte lui demandera de faire le MaĂźtre de port Ă  la Flotte en RĂ© ou il s’occupera des navires de pĂȘches, et des navires de plaisance pendant 8 ans. Prochain Ă©pisode N°3 Une femme de marin hommage Ă  ma MĂšre ! Et Tu seras marin mon fils ! Carte Le «Mur des Disparus» situĂ© dans l’enceinte du cimetiĂšre de Ploubazlanec, Ă©voque Ă  travers de sobres plaques commĂ©moratives qui lui sont accolĂ©es, les quelques 120
SociĂ©tĂ© ArmĂ©e Les recherches pour retrouver l’épave avaient repris plus de cinquante ans aprĂšs la disparition du submersible et de ses 52 membres d’équipage. AprĂšs cinquante et un ans de silence et de douleur pour les familles des marins disparus, la bonne nouvelle est enfin arrivĂ©e Florence Parly, la ministre des armĂ©es, a annoncĂ©, lundi 22 juillet, que le sous-marin français la Minerve, disparu le 27 janvier 1968 au large de Toulon avec ses cinquante-deux membres d’équipage, avait Ă©tĂ© retrouvĂ©. C’est un succĂšs, un soulagement et une prouesse technique. Je pense aux familles qui ont attendu ce moment si longtemps », s’est fĂ©licitĂ©e Mme Parly. Au cours d’un exercice, le navire Ă  propulsion diesel avait implosĂ© sous la pression, en coulant Ă  la suite d’une avarie de barre, peut-ĂȘtre conjuguĂ©e Ă  une entrĂ©e d’eau Ă  bord. La Minerve repose Ă  2 350 mĂštres de profondeur. Elle a Ă©tĂ© retrouvĂ©e sous la forme de trois groupes de morceaux de taille variable, apparaissant distinctement, Ă©parpillĂ©s sur 300 mĂštres de distance. A l’avant, le massif est dĂ©truit, mais l’identification a pu ĂȘtre rĂ©alisĂ©e formellement on lit sur le kiosque du sous-marin les premiĂšres lettres de son nom, MINE », et le S de son identification – la Minerve Ă©tait le sous-marin S-647. Entre l’avant et l’arriĂšre se trouve un ensemble de dĂ©bris, sur certains desquels apparaĂźt la peinture rouge utilisĂ©e Ă  l’époque. La mission a rĂ©ussi ! C’est une espĂšce d’émotion terrible, qui est partagĂ©e par les familles », tĂ©moigne, au Monde, bouleversĂ©, HervĂ© Fauve, le fils du commandant du navire, AndrĂ© Fauve. Beaucoup me disent qu’elles m’ont soutenu dans les recherches, car elles ne voulaient pas me laisser seul, mais qu’elles n’y croyaient plus. » Beaucoup ont pleurĂ©, de soulagement. Quatre drones, soixante heures d’exploration Depuis deux ans, HervĂ© Fauve a entrepris de rassembler les proches des membres de l’équipage, restĂ©s isolĂ©s et dispersĂ©s depuis un demi-siĂšcle face au secret-dĂ©fense imposĂ© par les autoritĂ©s. C’est lors du cinquantenaire de la disparition du navire, Ă  Toulon, que les familles ainsi rĂ©unies ont dĂ©cidĂ© d’agir. Elles ont demandĂ© au ministĂšre des armĂ©es de relancer les recherches pour retrouver l’épave, alors que d’énormes moyens venaient d’ĂȘtre mobilisĂ©s – avec succĂšs – pour retrouver au large de l’Argentine les dĂ©bris du San-Juan, un sous-marin presque semblable qui avait coulĂ© fin 2017. Christophe Agnus, fils du commandant adjoint aux machines Jean-Marie Agnus, menait sa propre quĂȘte depuis des annĂ©es, et il a alors retrouvĂ© espoir A Toulon, on a senti que la marine avait fait un gros boulot d’analyse. C’est super », rĂ©agit-il simplement. J’ai mes petits-enfants auprĂšs de moi, Ă  qui j’ai fait dĂ©couvrir l’histoire de la Minerve, ils me font des cĂąlins, confie en larmes Jean-Marc Meunier, le frĂšre de François Meunier, un quartier-maĂźtre. C’est la fin d’une longue attente et de beaucoup de questions. J’étais confiant, surtout quand j’ai vu que ceux qui avaient retrouvĂ© le San-Juan allaient aider aux recherches. » Le Seabed-Constructor, un navire privĂ© de l’entreprise amĂ©ricaine Ocean Infinity, Ă©quipĂ© d’une flottille de robots sous-marins, avait identifiĂ© le San-Juan argentin fin 2018 au milieu d’une vaste zone de l’Atlantique Sud. Dimanche 21 juillet, c’est aussi lui qui a dĂ©couvert l’épave de la Minerve, Ă  45 kilomĂštres au large de Toulon, au sud-ouest du cap SiciĂ©. ArrivĂ© sur zone cinq jours plus tĂŽt, il avait dĂ©ployĂ© quatre drones pour cartographier le fond. AprĂšs soixante heures d’exploration Ă  huit mĂštres du sol marin, de premiers Ă©chos correspondant Ă  la Minerve ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s. Et, dimanche, Ă  19 h 10, une premiĂšre photographie a identifiĂ© le sous-marin. Lundi, le Seabed se tenait au-dessus de l’épave, Ă  la position 42 °N 5 °E, tandis que ses drones continuaient de transmettre leurs clichĂ©s Ă  l’état-major Ă  Toulon. Plusieurs campagnes, lancĂ©es entre 1968, dĂšs l’alerte donnĂ©e, et 1970, quand l’Eurydice, sous-marin jumeau de la Minerve, a coulĂ© lui aussi, Ă©taient restĂ©es infructueuses. Les technologies modernes ont rĂ©ussi ce que n’avaient pu rĂ©aliser les avions et les bateaux de la marine nationale Ă  l’époque. Les recherches ont repris dĂ©but fĂ©vrier avec un navire ocĂ©anographique de la marine, le Pourquoi-pas ?, qui a procĂ©dĂ© Ă  un premier balayage des fonds. Il a Ă©tĂ© relayĂ© Ă  partir du 4 juillet par l’Antea, bateau de l’Ifremer Ă©quipĂ© de son robot AsterX, capable de plonger Ă  grande profondeur. Puis par le Seabed-Constructor, sĂ©lectionnĂ© par appel d’offres. Triangle d’incertitude » Mais c’est grĂące aux calculs du Commissariat Ă  l’énergie atomique que la zone de prospection a pu ĂȘtre affinĂ©e, plus au sud que celle pressentie jusqu’alors. Le triangle d’incertitude », tracĂ© par les relevĂ©s des stations sismiques qui avaient enregistrĂ© l’implosion de la Minerve depuis diffĂ©rents points en 1968, a Ă©tĂ© rĂ©duit, de quoi accroĂźtre notablement les chances de retrouver le navire. Par ailleurs, le SHOM Service hydrographique et ocĂ©anographique de la marine a pu modĂ©liser de façon plus fine les courants profonds de la rĂ©gion et reprendre, lui aussi, les estimations faites Ă  partir d’une nappe d’hydrocarbures Ă©chappĂ©s du naufrage. Une nouvelle zone de recherches prioritaire est donc apparue, plus rĂ©duite, et surtout moins accidentĂ©e. Le navire amĂ©ricain a balayĂ© 800 km2, quatre fois moins que prĂ©vu au dĂ©part. La Minerve repose au-delĂ  du plateau continental, sur un fond plat. Les familles attendaient de trouver la sĂ©pulture de leurs pĂšres, frĂšres, Ă©poux. J’ai le sentiment d’avoir tenu parole. Je suis heureux et trĂšs Ă©mu, en tant que sous-marinier, que nous ayons pu leur donner cette sĂ©pulture maritime », a dĂ©clarĂ© l’amiral Charles-Henri du ChĂ©, commandant pour la MĂ©diterranĂ©e. Il a prĂ©cisĂ© que le sous-marin ne serait pas renflouĂ© On ne touche pas Ă  l’épave, c’est un sanctuaire maritime, c’est le cas pour toutes les Ă©paves, en tout cas dans la marine nationale. » Une cĂ©rĂ©monie officielle, en mer, sera organisĂ©e Ă  la fin de l’étĂ© afin d’honorer les morts de la Minerve. Nathalie Guibert Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. 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